Soldat du peuple, le libérateur, M’Zée sont autant des noms qui collent au défunt président M’Zée Laurent-Désiré Kabila. Ses idéaux, ses enseignements sont restés de valeurs pour lesquelles son successeur rallume à travers le sens patriotique et nationaliste. C’est à juste titre que les quatre flottes de la nouvelle compagnie aérienne Congo Airways portent tous les noms des vaillants fils et filles du Congo, à savoir Patrice-Emery Lumumba, M’Zée Laurent-Désiré Kabila, Dona Kimpa Vita Beatriz et Sœur Marie-Clémentine Anuarité Nengapeta. 17 mai 1997-17 mai 2016, 19 ans après, la flamme du nationalisme s’allume à travers Joseph Kabila.
Sous la liesse et les acclamations des Zaïrois en ce jour du 17 mai 1997 soulagés du joug de la dictature, les troupes de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (Afdl) dont à la tête, M’Zée Laurent-Désiré Kabila, devant les Kadogo, marchaient sur la Ville province de Kinshasa, partant de son maquis de Fizi-Baraka dans le Sud. Elles sont accueillies en libérateurs après avoir conquis ville après ville, partant de l’Est de la République Démocratique du Congo jusqu’à l’Ouest dont la dernière province fut le Kongo central, ex-Bas Zaïre.
Peu avant d’atterrir dans la soirée à Kinshasa, la capitale, M’Zée Laurent-Désiré Kabila s’était autoproclamé nouveau Président de la République, depuis Lubumbashi. « Le Président de l’Afdl, Monsieur M’Zée Laurent-Désiré Kabila assume à partir de ce jour, les fonctions de chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo »,avait-il proclamé.
De facto, M’Zée Laurent-Désiré Kabila a redonné le nom du pays qu’il portait depuis l’indépendance.
Mal compris au début de la prise de pouvoir à cause de l’impérialisme des médias occidentaux, M’Zée Laurent-Désiré Kabila n’a pas su mettre en marche son projet de société au lendemain des rébellions qui se sont déclenchées à l’Est du pays, notamment ses anciens alliés formèrent le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD).
Malgré l’acharnement sur sa personne, M’Zée Laurent-Désiré Kabila a su imprimer sa marque de nationalisme lorsqu’il déclina l’aide financière de l’extérieure, lorsqu’il rompit la coopération économique avec les institutions de Bretton Woods, dont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. De ce fait, le défunt Chef de l’Etat voudrait inculquer aux Congolais libérés du joug colonial en ayant l’indépendance du ventre par l’autosuffisance alimentaire. De là naquit le Service National depuis Kanyama Kasese, dans la province du Katanga. De productions des maïs ont inondé les marchés de Kinshasa, en peu de temps. On lui reconnait également d’avoir ravivé la flamme patriotique de « Ne jamais trahir le Congo », contre vents et marrais. Cependant, il n’a pas pu mettre en exécution son projet en faveur du peuple de l’autosuffisance alimentaire, il a été assassiné en plein exercice de ses fonctions en date du 16 janvier 2001.
La cérémonie d’hier revêt un autre caractère. Journée dédiée aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo, la particularité en cette année ce que, jadis réservée aux parades et défilés, en cette année, elle a été pour la balade des FARDC.
Joseph Kabila honore la femme congolaise
Journée symbolique pour la République Démocratique du Congo en ce que le Président de la République et Chef de l’Etat Joseph Kabila a inauguré en cette date symbolique de la libération du peuple congolais du joug dictatorial les vols commerciaux avec les deux derniers flots acquis par la Compagnie aérienne Congo Airways, à savoir Dona Kimpa Vita Beatriz et Sœur Marie-Clémentine Anuarité Nengapeta. Le premier a survolé le ciel du Kongo Central en atterrissant à l’aéroport de Moanda, tandis que le second a volé le ciel de la province d’origine le Haut Uélé, en atterrissant à l’aéroport national de Matari, à Isiro. D’ailleurs, le Gouverneur de ladite province, Jean-Pierre Lola Kisanga a sollicité du Président de la République de débaptiser ledit aéroport du nom d’Anuarité Nengapeta, en raison de sa fidélité, de sa loyauté et de son amour envers Jésus-Christ pour lequel elle payé le prix le plus fort, la mort.
Par cette symbolique de deux vaillantes filles du pays en cette journée du 17 mai, la République Démocratique du Congo marque une nouvelle ère de sa politique économique par l’intersection de ses provinces à travers ces nouvelles acquisitions de deux bombardiers Q400. « Les actes parlent dix fois et aujourd’hui les Congolais peuvent voyager en toute sécurité ; les Congolais peuvent voyager avec de tarifs acceptables. Là où on payait 1200 dollars, on paye aujourd’hui 240 dollars ; là où on payait 700 dollars, on paye aujourd’hui 140 dollars. Qu’est-ce que l’on peut dire encore si ce ne d’applaudir le programme du Gouvernement qui est devenu une réalité vivante ? L’histoire du développement n’est pas celle de se réveiller et de dormir, elle reste éveiller pendant toute la durée. Si nous dormions nous n’allions pas avoir le Q400. Et je dois vous dire que cette compagnie aérienne congolaise d’aujourd’hui ça vaut plusieurs compagnies aériennes dans la version ancienne que vous connaissez, parce que les avions de Congo Airways notamment les Airbus, c’est 25 millions de dollars américains. Nous savons tous que les avions que nous connaissons, ça arrivent à peine à 2 millions de dollars la pièce. C’est-à-dire, avec un seul avions de Congo Airways, on peut en acheter 12 ou 13 parce que le Chef de l’Etat ne vise pas la quantité mais la qualité », a déclaré le Premier ministre à l’inauguration des vols commerciaux.
(Pius Romain Rolland )