26 janvier 2001 – 26 janvier 2018 : Joseph Kabila, 17 ans au pouvoir

Au moment où il prêtait serment, pour la première fois, le 26 janvier 2001, en tant que président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, âgé de 29 ans à l’époque, avait promis de ramener la paix dans son pays, déchiré par des guerres de rébellion.


Le président Joseph Kabila prête serment le 26 janvier 2001 

L’homme a réussi à mettre autour d’une même table tous les belligérants, à Sun City, en Afrique du Sud, à travers un dialogue qui a accouché de la formule 1+4 (entendez 1 président de la République et 4 vice-présidents).

Au terme de cette période, les premières élections ont été organisées en 2006, remportées par Joseph Kabila, devant Jean-Pierre Bemba Gombo.


Jean-Pierre Bemba Gombo lors de la campagne électorale de 2006

En 2011, les deuxièmes élections ont eu lieu, et le chef de l’Etat, candidat à sa propre succession, a été réélu pour un second mandat, alors que les résultats étaient contestés par l’Opposition, avec à sa tête Feu Etienne Tshisekedi, vainqueur, selon lui, de cette course aux urnes.


Etienne Tshisekedi wa Mulumba lors de la campagne électorale de 2011

De 2001 à 2017, cela fait aujourd’hui 17 ans que le président Joseph Kabila trône à la tête de la République démocratique du Congo. Personne ne pouvait penser qu’il durerait autant à la magistrature suprême. Aujourd’hui, incontestablement, Kabila est devenu politiquement mature, fin stratège, capable de déstabiliser l’Opposition à sa guise.

Il faut rappeler qu’après la présidentielle de 2011, Kabila et Tshisekedi ont prêté serment : l’un à la cité de l’Union africaine, l’autre dans sa résidence de Limete.


Le président Joseph Kabila Kabanga et Etienne Tshisekedi wa Mulumba prêtent serment

C’est de là qu’a germé l’idée du dialogue, proposée par le sphinx, mais rejetée par la Majorité présidentielle. D’ailleurs, dans l’une de ses sorties médiatiques, Lambert Mende avait déclaré que « ce pays ne peut plus aller de conciliabule en conciliabule. Celui qui veut prendre le pouvoir n’a qu’à attendre 2016 pour postuler et gagner les élections ».

Et voilà, en 2016, le gouvernement n’a pas pu financer les opérations électorales pour qu’il y ait alternance au sommet de l’Etat. Des dialogues ont été convoqués pour aboutir à une nouvelle transition et préparer des élections en dehors du délai constitutionnel.

Les accords du 18 octobre et du 31 décembre n’ont pas résolu le problème. La Ceni annonce, quant à elle, la tenue de ce scrutin au 23 décembre 2018, à conditions qu’il n’y ait pas de contraintes d’ordre financier, législatif, sécuritaire… Le Cardinal Monsengwo prévient que la lutte engagée pour un avenir radieux du Congo devra aboutir jusqu’à son terme. Des laïcs catholiques multiplient des marches pour affaiblir le régime. La communauté internationale monte la pression sur Kinshasa.

Aujourd’hui, Tshisekedi décédé depuis le 1er février 2017, l’Eglise catholique constitue le contrepoids du pouvoir en place.

Il faut noter qu’en 17 ans de règne de Joseph Kabila, près de 7 dialogues ont été convoqués, 3 transitions (2001-2003, 2003-2006, 20016-2017 et 2017-2018), 2 élections (2006 et 2011) et 4 prestations de serment (2001, 2003, 2006 et 2011).


MCN Team / mediacongo.net