La salle Jubilee Center de Heal Africa à Goma, a accueilli ce samedi la cérémonie de remise de brevets 64 lauréates et lauréats arrivés au terme de six mois de la formation professionnelle inscrite dans le cadre du projet « Urgence relative à la violence sexuelle et basée sur le genre et la santé des femmes, PVSBG.
A la clôture solennelle de la formation, Mme Nicole Kasongo, chef de bureau en charge de l’Education non formelle à la division provinciale des Affaires sociales au Nord-Kivu, a salué les efforts consentis et par les encadreurs et par les apprenantes pour la valorisation par cette formation acquise censée être bénéfique aussi pour les lauréats que pour le pays tout entier.
« Le courage dont vous avez fait preuve fera de sorte que votre vie de demain soit transformée et que les effets soient ressentis au sein de la communauté toute entière », a-t-elle recommandé avant d’émettre le vœu de voir les lauréates du jour aller sensibiliser ceux qui sont sans occupations à leur emboiter les pas par l’apprentissage d’un métier vital et ainsi briser la dépendance; l’attentisme étant un vice dans la société.
Faisant sien l’adage chinois selon lequel « si me donne un poisson, je le mangerai un seul jour mais su tu m’apprends à pécher je n’aurais plus jamais faim », Mme Nicole Kasongo a ainsi souhaiter voire chacune des apprenantes prendre les métiers appris avec considération et sérosité pour faire face à leurs besoins personnels. Elle a enfin loué les partenaires pour avoir contribué à réduire, par cette formation, le degré de vulnérabilité des bénéficiaires.
Ce projet de la Banque Mondiale à travers le Fonds social de la république mis en œuvre par Heal Africa prône et assure une prise en charge holistique des survivants des violences sexuelles et basée sur le genre dans le cadre d’une prise en charge globale pour une réponse médicale, psychosociale, juridique, socio-économique et la réintégration communautaire.
Six mois durant, les apprenantes ont bénéficié d’une capacitation axée sur les filières telles que la coupe et couture, l’art culinaire et la pâtisserie ainsi que l’Art dit de bananes/Poterie et tresse des paniers. La finalité est non seulement d’assurer une insertion réussie au sein de la communauté mais également renforcées leur autonomie financière. La joie était lisible sur les visages des lauréates qui voient par cette formation leurs vies changer surtout qu’elles sont désormais à même à se prendre en charge.
En introduction, l’Aumônier de Heal Africa, le Pasteur Sophonie avait ainsi axé la prédication sur le bien-fondé du travail qui est une création de Dieu dès la création.
« Le désir du paresseux le tue parce que ses mains refusent de travailler », a prévenu l’Homme de Dieu citant un verset du Livre des Proverbes car, a-t-il avisé, six jours durant Dieu se mit aussi au travail en créant le ciel et la terre, l’homme ainsi et tous les êtres visibles et invisibles. Tout en louant le courage et dont ont fait montre les 64 apprenantes ayant atteint le terme de la formation, l’Aumônier Sophonie les a appelés à plus de détermination dans les taches qui les attendent au sein de leurs communautés respectives.
Du délégué du Directeur Exécutif de Heal Africa, Isaïe Kitunda au chef de projet PSBG/Heal Africa, Emmanuel Baabo, en passant par le délégué du Fonds Social de la République, M. Nicolas, tous les intervenants ont salué le ferme engagement des personnes formées avant de les appeler à aller servir de modèles au sein de la communauté pour que l’action rayonne davantage.
A noter que trois anciennes lauréates qui ont bénéficié de la formation analogue ont, à cette occasion, fait de vibrants témoignages pour les changements notables enregistrés dans le quotidien de chacune, fruit de l’apprentissage des métiers. ACP/Kambale/kms