Neuf cent soixante-seize (976) personnes ont déjà été tuées dans diverses localités du territoire de Rutshuru par la coalition M23 appuyé par l’armée rwandaise, indiquent les statistiques du collectif des victimes de l’agression rwandaise M23 (CVAR) dans les territoires de Rutshuru, Masisi et le Nyiragongo, dans une déclaration rendue publique dont une copie est parvenue ce mardi 18 juillet 2023 à l’ACP.
« Jusqu’à présent le nombre de personnes déjà massacrées par le M23/RDF dans le territoire de Rutshuru depuis le 21 juin 2023 y compris les massacres de Ruvumu, Ruseke, Rutsiro, Rugari, Kasharu, Kishishe, Bambo, Bungushu, Kanyangiri, Kashali et Bukombo aujourd’hui est plus de 976 civils tués », lit-on dans la déclaration lue et rendue publique par Me Héritier Gashegu, porte-parole du collectif.
Cette structure condamne les attaques en répétition commises par l’armée rwandaise RDF et le M23 contre les populations civiles et fustige la passivité de la force onusienne et celle de l’EAC qui ont dans leurs attributions la protection des civiles, fait observer le document.
« Le collectif des victimes de l’agression rwandaise saisit cette occasion pour rappeler aux autorités rwandaises et aux responsables du M23 que les actes pareils commis dans cette zone sont qualifiables à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui ne resteront pas impunis jusqu’à l’éternité », lit-on dans la déclaration dans laquelle les signataires en appelle à des enquêtes indépendantes par des instances judiciaires tant nationales qu’internationales afin d’établir les responsabilités.
Dans cette déclaration, le collectif des victimes de l’agression rwandaise M23 (CVAR) intervient après le récent massacre des onze jeunes civils survenus dans la nuit du 15 au 16 juillet dans la localité de Bukombo, dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru où 12 jeunes porteurs des bagages des rebelles ont été tués par leurs bourreaux. Ce énième massacre avait été précédé par un autre enregistré il y a de cela deux semaines dans le groupement de Tongo à Bungushu où 15 personnes, dont sept femmes, avaient été froidement tués par les mêmes rebelles du M23 puis jetés dans les fosses septiques, indique la même déclaration du collectif des victimes de l’agression de l’armée rwandaise et M23.La Rédaction