L’appel du peuple congolais à Ban Ki-moon

Faire tomber le dernier verrou

* Il est la clé. Il est le dernier espoir, aux yeux du peuple congolais, pour faire tomber les dernières résistances qui continuent à obstruer la voie vers un dialogue national inclusif. L’annonce de sa visite à Kinshasa avait déjà apaisé les inquiétudes dans le chef d’une population, effrayée quotidiennement par l’extrémisme et des propos incendiaires, incarnés par une frange de l’opposition anti-dialogue. Lui, c’est Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies. Puisqu’il est la voie autorisée d’une organisation dont le but est le maintien de la paix, les Congolais sont suspendus à ses lèvres pour ramener tout le monde au dialogue afin de sauver la paix en Rdc

*Il est arrivé hier mardi à Kinshasa, en provenance de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Sa visite s’inscrit dans le cadre de l’ouverture aujourd’hui dans la capitale congolaise, de la Conférence internationale sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs, prévue par l’Accord-cadre sur la paix, la sécurité et le développement en RDC signé le 24 février 2013, à Addis-Abeba en Ethiopie. Mais il ne manquera pas de confirmer le communiqué de quatre organisations internationales (l’ONU, l’UE, l’UA et l’OIF) qui ont souligné l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre acteurs politiques dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, est arrivé mardi à Kinshasa, en provenance de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Sa visite s’inscrit dans le cadre de l’ouverture, mercredi dans la capitale congolaise, de la Conférence internationale sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs, prévue par l’Accord-cadre sur la paix, la sécurité et le développement en RDC signé le 24 février 2013, à Addis-Abeba en Ethiopie.

Le n°1 de l’ONU a eu un bref entretien avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Raymond Tshibanda, au salon présidentiel à l’aéroport international de N’Djili. Il n’a pas fait de déclaration à la presse. Signalons que c’est sa seconde visite en RDC, depuis son arrivée à la tête de l’organisation mondiale. Avant de fouler le sol congolais, Ban Ki-Moon était de passage à Bujumbura, le 22 février 2016, où il a appelé au dialogue pour résorber la crise qui secoue ce pays des Grands Lacs.

Ban Ki-moon attendu par la classe politique

Ban Ki-moon accueilli par Raymond Tshibanda

Il est la clé. Il est le dernier espoir, aux yeux du peuple congolais, pour faire tomber les dernières résistances qui continuent à obstruer la voie vers un dialogue national inclusif. L’annonce de sa visite à Kinshasa avait déjà apaisé les inquiétudes dans le chef d’une population, effrayée quotidiennement par l’extrémisme et des propos incendiaires, incarnés par une frange de l’opposition anti-dialogue. Lui, c’est Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies. Puisqu’il est la voie autorisée d’une organisation dont le but est le maintien de la paix, les Congolais sont suspendus à ses lèvres pour ramener tout le monde au dialogue afin de sauver la paix en Rdc.

Même si officiellement Ban Ki-moon est venu à Kinshasa pour participer à la conférence sur l’investissement du secteur privé dans la région des Grands Lacs, disons qu’il est attendu au tournant par la classe politique du pays. Si, au niveau de la Majorité présidentielle on pense que la messe est déjà dite et que le SG de l’ONU ne pourrait que confirmer le communiqué de quatre organisations internationales (l’ONU, l’UE, l’UA et l’OIF) qui ont souligné l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre acteurs politiques, dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit, l’opposition cherchera toujours à se frayer le chemin pour faire entendre sa voix.

C’est ici pour nous le moment d’affirmer que les quatre organisations internationales ne seront jamais contredites, car telle n’est pas la pratique commune ni la coutume au niveau des organisations internationales ou de la diplomatie internationale. Dans cette optique, l’opposition politique se voit dans l’incapacité d’aller en rébellion contre la communauté internationale. Elle n’a pas d’autre choix que de se soumettre, pour ne pas disparaître.

A en croire un observateur de la vie politique en Rd Congo, la présence de Ban Ki-moon, c’est la preuve que le dialogue tel que convoqué par le Président de la République Joseph Kabila, est déjà relancé. Il ne reste qu’aux autres membres, surtout de l’opposition, d’aligner leurs membres dans le comité préparatoire qui sera bientôt mis en place. C’est ce comité préparatoire qui aura la lourde mission de concrétiser la justesse de l’idée du Chef de l’Etat, qui aura ainsi posé les bases pour la paix et la sécurité du pays, ainsi qu’un processus électoral apaisé en Rd Congo.

Pour la collaboration FARDC-Monusco

Pour rappel, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon est arrivé en République démocratique du Congo, à partir de Goma au Nord-Kivu. Il s’est rendu, par la suite, dans la localité de Kitshanga qui regorge des milliers de déplacés. Sur place, il a souligné la nécessité de la collaboration entre les Forces armées de la RDC et la Mission de l’Onu en RDC (Monusco).

Cette collaboration, à en croire notre source, a été récemment réactivée après une suspension portant sur la présence querellée des deux officiers militaires FARDC, soupçonnés de violation grave des droits de l’homme. Pour le numéro un de l’ONU, en effet, cette collaboration est nécessaire pour que la sécurité et l’autorité de l’Etat soient rétablies partout en RDC et que tous les déplacés retournent chez eux.

Les populations déplacées ont d’ailleurs exprimé à M. Ban Ki-moon leur volonté de regagner leurs villages et de vivre en paix. De son coté, celui-ci a fait savoir aux déplacés de Mongote dans la localité de Kitshanga que les Nations-Unies étaient à pied d’œuvre pour la restauration de la sécurité dans la région et œuvraient pour leur retour en sécurité dans leurs milieux.

Il a aussi plaidé pour que ces populations déplacées soient impliquées pour la restauration de la sécurité dans la région. Pour les habitants de Kitshanga, cette visite de Ban Ki-moon dans leur milieu est la preuve que les Nations-Unies se préoccupent des problèmes de la population à la base.

A l’occasion de sa visite à Kitshanga, le secrétaire général des Nations-Unies s’est entretenu avec les autorités locales de Masisi, les délégués de la société civile et le représentant de la paroisse catholique de Kitshanga qui encadrent les déplacés. C’est tard dans la soirée que son avion a atterri à Kinshasa, où il doit participera à la conférence internationale sur les investissements dans les Grands Lacs.

Outre la présence de Ban Ki-moon qui est signalée à Kinshasa, nombreux sont les pays de la CIRGL, les Organisations internationales et les partenaires au développement qui se sont fait représenter à un haut niveau. C’est le cas de l’Angola qui est représenté par son vice-président Manuel Domingos Vicente, le Premier ministre rwandais, le Directeur général de la Banque africaine pour le Développement économique, etc.

Selon l’ACP, le vice-président angolais a déclaré à la presse que la conférence de Kinshasa donne une opportunité aux pays de la région de se développer. Il a formulé le vœu de voir cette conférence aboutir à des résultats positifs, notamment par l’identification des secteurs spécifiques à l’investissement, « en donnant de la valeur ajoutée à nos ressources par l’industrialisation et une importance à l’emploi des jeunes ». M. Manuel Domingos Vicente a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international de N’Djili par le vice-Premier ministre, ministre de l’Emploi et de la prévoyance sociale, Willy Makiashi. Le Premier ministre rwandais Anastase Murekezi a été accueilli au salon présidentiel de l’aéroport international de N’djili par son homologue congolais, Matata Ponyo.

Répondant aux questions de la presse, le Premier ministre rwandais a indiqué que cette conférence est « importante pour construire la paix dans la sous-région. Elle permettra, pense-t-il, « d’implémenter des projets régionaux intégrateurs qui doivent nous rapprocher davantage par rapport au passé ».

Pour rappel, Anastase Murekezi est un ancien ministre de l’Agriculture, puis du Travail et de la Fonction publique. Il est élevé au rang du Premier ministre le 24 juillet 2014, succédant ainsi à Pierre Habumuremyi.

Quid de la conférence

La conférence permettra de présenter des exemples d’entreprises ayant connu du succès dans le cadre de leurs opérations dans la région, ainsi qu’une sélection de projets d’investissement concrets. Donner des informations aux investisseurs actuels et potentiels sur le climat des affaires, la situation sécuritaire, l’évolution des risques et les options de financement disponibles dans la région des Grands Lacs. Offrir aux participants la possibilité de nouer des contacts, d’investir éventuellement dans de nouveaux projets, et de créer ainsi un meilleur climat pour les affaires.

Des échanges d’expériences concrètes de la part des responsables d’entreprises majeures de la région, des discussions sur de grands thèmes relatifs à la croissance économique et aux domaines porteurs d’opportunités; des échanges directs avec des dirigeants politiques, pour évoquer des questions liées à l’amélioration de l’environnement des affaires dans la région des Grands Lacs; des informations concrètes sur un nombre d’opportunités d’affaires à haut rendement dans les sept secteurs, à savoir l’énergie, les mines, l’agriculture, le tourisme, les infrastructures, les télécommunications et les finances.

Des informations relatives à des institutions financières, des agences de développement, des fonds d’investissement ainsi que d’autres sources de capitaux susceptibles de constituer des partenaires financiers; Un cadre de rencontres et d’échanges formels et informels propice à de nouvelles relations d’affaires.

Parmi les participants à cette conférence, il sied de citer des représentants d’entreprises parmi les plus florissantes de la région, ainsi que des promoteurs de projets, des dirigeants de gouvernements de la région, ainsi que des représentants des principaux partenaires au développement, des investisseurs, des opérateurs et des bailleurs de fonds internationaux opérant dans les secteurs représentés à la conférence, la presse régionale et internationale.

(JMNK)