Après son quasi plébiscite aux élections des bureaux des assemblées provinciales post-démembrement de 6 anciennes provinces, la Majorité Présidentielle réédite son exploit sur le front des gouverneurs. Ce, en remportant 16 sur les 19 provinces dont les résultats provisoires ont été publiés le samedi 26 mars.
Plus de doute possible, la MP demeure la première force politique du pays. La séquence » élections des gouverneurs de provinces » achève de confirmer le rapport de forces sur l’échiquier politique rd congolais, version Congo profond.
Cette élection des animateurs des exécutifs provinciaux met aussi fin à une polémique – aux allures de procès d’intention – qui avait entouré la nomination, par le chef de l’Etat le 29 octobre 2015, des commissaires spéciaux et leurs adjoints dans les 21 nouvelles provinces issues du découpage tel que prévu par la Constitution.
Des désignations rendues impérieuses par l’Arrêt de la Cour constitutionnelle du 9 septembre 2015 qui enjoignait le Gouvernement de prendre des mesures exceptionnelles afin d’éviter le vide juridique dans les nouvelles provinces. Par la même occasion, la Cour demandait à la CENI d’organiser les élections des gouverneurs de provinces tout en reformulant l’ensemble du processus électoral.
D’où l’avènement, dans un premier temps, des commissaires spéciaux dans les 21 régions issues du démembrement. Sur le moment, l’Opposition avait crié à une manœuvre du Pouvoir de faire main basse sur les provinces en violant la Constitution. Voilà qu’au terme des élections que la CENI juge régulières et transparentes, la MP caracole à la tête de 16 provinces. Un triomphe qui frise le plébiscite.
Commencée avec les bureaux des assemblées provinciales, il y a deux semaines, cette victoire confirme que même après le départ de 7 de ses sociétaires, la MP demeure la force politique dominante, soulignent plusieurs observateurs.
D’autres analystes émettent le vœu de voir le climat de paix, le fair play, l’ambiance bon enfant qui a régné lors des opérations électorales devenir le fil conducteur jusqu’au Dialogue politique inclusif. Car, estiment-ils, le pays a besoin d’un compromis historique pour négocier les autres échéances électorales dans la cohésion nationale.
FDA