Le porte-parole de la MP confronte la résolution des Nations unies sur la présence de la Monusco et le processus électoral en RDC à deux conditions sur fond du respect de la souveraineté des Etats.
La décision de l’Onu sur la présence de ses troupes (Monusco) en RDC et le processus électoral ont été au menu du point de presse animé, ce vendredi 1ere avril au siège de la Majorité présidentielle (MP) à Kinshasa, par le porte-parole de la plate-forme présidentielle, André-Alain Atundu.
Selon lui, le concept de résolutions a connu une évolution sémantique qui l’a transformé en recommandation. « De ce point de vue, les Nations unies devraient tenir compte des avis techniques de la Céni et de l’issue du dialogue politique inclusif convoqué par le chef de l’Etat », a-t-il déclaré.
Pour soutenir son argumentaire, le porte-parole de la MP a rappelé les cas de la France qui avait une appréciation propre concernant ses essais nucléaires, le Sahara Occidental, ou plus précisément le Liban, d’Israël et de l’Iran. « Dans tous les cas, pour être appliquée et produire les effets attendus, une résolution doit remplir deux conditions essentielles sur fond du respect de la souveraineté des Etats, à savoir la prise en compte de la situation réelle sur le terrain et la représentation d’une voie de solution pour le partenaire concerné », a-t-indiqué.
Réaction sur la candidature de Katumbi
Le plébiscite du G7 au gouverneur honoraire de l’ex-Katanga, Moïse Katumbi, comme candidat président de la République, a été invoqué.
Pour la MP, le moment n’est pas indiqué, compte tenu de l’importance de la question électorale et de son incidence sur les échéances à venir. « Il s’agit donc d’une distraction de l’opinion par des décisions déconnectées de la réalité ou par des déclarations précoces de candidature qui ne contribuent nullement à dénouer le processus électoral », a indiqué André-Alain Atundu. Ce dernier estime qu’il appartient aux hommes politiques, mis devant leurs responsabilités, de lever les options nécessaires pour améliorer le fonctionnement de la démocratie.
« Cette confusion délibérément entretenue par des personnes parfaitement au courant des réalités est politiquement incorrecte et n’est pas de nature à traduire la haute considération que tout acteur politique doit au peuple Congolais dont le sort est beaucoup plus important que les ambitions personnelles et les règlements de compte », a déclaré le porte-parole de la MP.
Le dialogue pour la gouvernance électorale
S’agissant du dialogue, la MP y croit encore. Le porte-parole de cette plate-forme a indiqué que le dialogue semble une opportunité et une chance pour mener ensemble une réflexion profonde, sans passion et sans esprit partisan, sur la gouvernance électorale et ses pesanteurs professionnelles et factuelles.
« La situation de la prolongation de fait des mandats des sénateurs et des députés provinciaux doivent nous servir de matière de réflexion, autant que d’autres questions pertinentes. Dans cette perspective, il serait intéressant d’analyser si l’opposition a assume, dans les faits, son statut, légalement reconnu, au regard de ses tentatives récurrentes de recourir à la violence de la rue par la stratégie de chaos au lieu d’avoir en toutes circonstances, un comportement parfaitement républicain et des pratiques réellement démocratiques », a-t-il expliqué.
Pitshou Mulumba/Le Potentiel