Dialogue politique : bientôt le comité préparatoire

Réagissant à la nomination d’Edem Kodjo par l’Union Africaine comme facilitateur du dialogue national en RDC, Aubin Minaku salue la constance de J. Kabila.

La présidente de la commission de l’Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, a nommé l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo facilitateur du dialogue national en RDC. Dans un communiqué publié sur son site Internet mercredi 6 avril, l’Union africaine indique que cette nomination « vise à aider à la convocation d’un dialogue global, en vue de régler les problèmes liés aux prochaines élections » en RDC.

Tout en saluant l’acte posé par Mme Zuma, l’honorable Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la Majorité Présidentielle estime qu’il était important que tous, majorité-opposition, peuple congolais, opérateurs politiques, société civile, nous puissions saisir la portée, l’importance de cette décision. Il l’a dit à la presse internationale convoquée à cet effet, hier en son cabinet de travail.

En effet, comme vous le savez, depuis plusieurs semaines, le Président de la République est resté constant dans sa démarche tendant à ce que les différentes composantes de la société civile congolaise puissent se retrouver dans ce que nous appelons le dialogue. Il est resté constant parce que cette idée montre la ligne droite de sa manière d’agir depuis le 26 janvier 2001, lorsqu’il avait eu à prêter serment. La constante du Chef de l’Etat est aussi du fait qu’il n’y a pas que la MP qui ait sollicité le dialogue, l’opposition politique, la société civile et les églises aussi.

Mais face aux différentes facettes de définition du dialogue, il fallait que celui qui a en charge le bon fonctionnement de la République reste attaché à cette idée noble. Voilà pourquoi aujourd’hui, au nom de la MP, de son Autorité morale, du bureau politique de la MP, de tous les militants, notamment les communicateurs, nous voulons féliciter le Président de la République, le peuple congolaise, la classe politique, parce que le dialogue que nous avons voulu bientôt démarrer par la mise en place du comité préparatoire qui sera incessamment annoncé.

Et va commencer une étape importante essentielle, l’étape préparatoire du dialogue que nous voulons serein et responsable, signe pour atteindre les objectifs tracés par le Président de la République. Il a aussi félicité la communauté internationale UA, l’UE, l’ON U et l’OIF, parce que malgré nos contradictions inhérentes à toute démocratie, ces partenaires ont depuis quelques semaines, soutenues l’idée d’un dialogue inclusif, parce qu’il n’y avait pas d’autres voies royales de sortie, soutient Aubin Minaku, tout en se félicitant du fait qu’aujourd’hui, nous ayons l’acte déclencheur du dialogue, à savoir la décision précitée signée des mains de la présidente de la commission de l’UA.

Cap vers le comité préparatoire

A en croire Aubin Minaku, immédiatement pour la MP, que le président puisse rapidement annoncer le comité préparatoire. Pour quelle fin ? C’est clair, pour mettre en œuvre l’ordonnance portant convocation du dialogue inclusif. En effet, depuis la prise de cette ordonnance par le Président de la République, l’Etat congolais avait déjà fait un grand pas par rapport à toutes les accusations généralement non mesurées, non vérifiées. Le Président a circonscrit le cadre du dialogue. Cela porte sur la problématique des élections.

Comment devons-nous organiser des élections crédibles, transparentes, respectant les standards de nos traditions congolaises et internationales en matière d’organisation des élections, que faire face à tout le questionnement devant nous la Constitution, le temps, les questions financières, la sécurisation du processus électoral. Que faire pour ne pas remettre à la population un cadeau empoissonné, c’est-à-dire, organiser des élections vectrices d’une situation de trouble social généralisé.

« Nous n’avons plus besoin d’élections qui, tout de suite, vont conduire à des affrontements graves, pas du tout. Comment faire pour organiser pareilles élections? Comment faire pour conjuguer tous ces paramètres ? », Se demande-t-il. Et ce, en tenant compte d’un électorat de 30 millions au moins. C’est un électorat sérieux, reconnait-il, car beaucoup de pays africains, c’est moins de 1 million d’électeurs. Pour nous par contre, ce sera 40 millions d’électeurs, sans oublier les nouveaux majeurs. Pour lui, le Président de la République nous a offert un cadre du dialogue. Heureusement que la communauté internationale a compris la nécessité du dialogue. Ensemble, forces vives congolaises, que vive le dialogue!

Par la suite, il s’en est suivi une séance de questions réponses où la presse a voulu savoir si le facilitateur a échoué dans sa mission, lorsqu’on sait qu’il n’a pas su amener l’UDPS et le G7 au dialogue: En effet, Aubin Minaku Ndjalandjoko n’est pas d’avis que le facilitateur ait échoué. Sinon, il n’aurait pas dû être nommé par ceux qui l’ont envoyé en mission exploratoire. Pour lui, cela veut dire qu’il a réussi dans sa mission et peut commencer l’étape suivante de la facilitation. C’est le moment de le soutenir, pour qu’il mène à bon port sa mission. Et d’ajouter qu’en lisant les termes de la mission, Mme Zuma invite les Congolais à soutenir le facilitateur.

Avant Mme Zuma, le Conseil de sécurité avait exhorté les Congolais à embrasser ce processus du dialogue. Il n’y a point d’échec, sinon il n’aurait pas été nommé. Quel est le critère pour savoir qui est petit ou qui est grand opposant ? Pour le speaker de l’Assemblée nationale, le seul critère démocratique, c’est d’abord le vote, les dernières élections. « Je suis convaincu, puisque les Congolais sont lucides, que toutes les composantes congolaises, à partir du moment où le facilitateur a été désigné, devraient et vont s’aligner pour débattre pendant le dialogue en toute liberté.

Ce ne sera pas dans un camp militaire surveillé. Devant pareil cadre, je ne vois pas comment pour construire, que l’on puisse dire non », dit-il, avant d’expliquer que l’opposition a beaucoup plus misé sur le point de vue des partenaires étrangers. Il est clair qu’après le dialogue, les résolutions nous permettront d’avoir un programme un peu plus clair sur les élections. Dans le respect de la souveraineté de la République, les partenaires qui veulent nous aider sauront comment agencer leur aide.

Pour la MP et Joseph Kabila Kabange, depuis juillet 2013, souligne le SG de la MP, nous avons toujours respecté la Constitution que nous avons défendue au moment du référendum. Tout acte posé par la MP sera en conformité avec la Constitution. La convocation du dialogue, le débat, l’objet sont conformes à la Constitution. Même après le dialogue, tout ce qui sera fait sera conforme à la Constitution. Conforme du premier au dernier, à l’esprit et à la lettre du texte, conforme à la volonté intrinsèque du souverain primaire, rassure-t-il.

 

JMNK/L’Avenir