La tenue des élections dans des conditions requises en République démocratique du Congo est conditionnée par un financement conséquent et de l’enrôlement de nouveaux majeurs, a déclaré le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku qui a, au cours d’une matinée plique ce samedi 23 avril, réarmé les membres de la Majorité présidentielle au vu des enjeux de l’heure.
« Pour qu’il y ait de bonnes élections en RDC, il faudrait la mobilisation de 1 milliards 400 millions de dollars américains », a révélé l’Autorité morale des partis soutenant le Président Joseph Kabila au Nord-Kivu avant de révéler que 300 millions de dollars sont affectés mensuellement au fonctionnement de tout le pays et qu’il faudra l’arrêt de toute une nation cinq mois durant pour que la République démocratique du Congo parvienne à organiser des élections.
L’enrôlement de jeunes devenus majeurs qui avaient 17 ans lors des élections de 2011 constituent une autre pierre d’achoppement, a averti le Gouverneur Julien Paluku pour qui conformément à la Constitution, le Chef de l’Etat, Garant de la Nation, est appelé à respecter les droits civiques de tous les congolais, y compris le droit au vote aux jeunes.
« Il n’y aura pas d’élection en Novembre prochain et il n’est pas empêché au Chef de l’Etat Joseph Kabila de convoquer un dialogue afin de proposer un referendum, acte qui ne viole en aucun cas pas la Constitution », a dit Julien Paluku avant de démontrer qu’il y a encore beaucoup à faire pour que le pays soit capable d’organiser les scrutins à tous les niveaux.
Frénétiquement applaudi par une foule compacte des partisans de la Majorité présidentielle, Julien Paluku Kahongya a recommandé aux congolais le « dialogue pour éviter le chaos », faisant référence à la Tanzanie où le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM) est au pouvoir depuis 1960, le MPLA de l’Angola. Le président Paul Biya du Cameroun et Denis Sassou Nguessou récemment réélu au Congo Brazza un autre mandant constituent des cas soulevés par le Chef de l’Exécutif provincial au Nord-Kivu rappelant que le processus démocratique en République démocratique du Congo depuis le 24 avril 1990 jusqu’à nos jour est parti sur de bases non solides caractérisées par des transitions interminables.
Oui au dialogue
Pour lever les équivoques, anticiper les troubles postes électoraux, éviter de mauvaises expériences des transitions à répétition, Julien Paluku Kahongya a appuyé sans réserve la convocation du dialogue national pour discuter des questions importantes du Pays pour son émergence.
Ceux qui s’opposent au dialogue soutenu de tous les vœux à la tenue du dialogue politique national sont eux-mêmes contre l’organisation des élections dans les conditions requises.
Appelant les militants de la MP à conserver le pouvoir le plus longtemps possible à l’instar de tous les pays d’Afrique et surtout ceux des Grands Lacs, le principe est que le parti au pouvoir est appelé à conserver le pouvoir le plus longtemps possible.
Pour Julien Paluku Kahongya, ce principe ne doit souffrir d’aucune violation en RDC car la Majorité au Pouvoir ne lâchera jamais le pouvoir, et les opposants continueront à attendre aussi longtemps que possible pour accéder aux commandes de la Res Publica en RDC.
Eric de Bagheni K.