Une administration efficace et efficiente est salutaire pour l’Etat congolais. C’est dans ce cadre que le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo a ouvert hier jeudi 5 mai, le séminaire interinstitutionnel sur la vision, politique et stratégie de la réforme et la modernisation de l’Administration publique (AP). A cette occasion, les agents et fonctionnaires ont été invités à s’approprier la réforme de l’Administration publique.
Le Premier ministre a exhorté les différents acteurs impliqués dans la réforme de l’Administration publique à travailler davantage dans la restauration de la paix et de la sécurité. Mais aussi dans la gestion macroéconomique et de finance publique. Ainsi que dans la relance des travaux des infrastructures économiques et sociales qui offrent un contexte politique et économique favorable à la reformation de l’administration publique.
Le chef du gouvernement qui s’exprimait à l’ouverture du Séminaire, a fait savoir que cette réforme bénéficie de l’intérêt et de l’attention au plus haut niveau du gouvernement, soulignant que sur le plan institutionnel, la volonté ferme de l’Exécutif national de soutenir cette réforme se traduit par la création du Comité de pilotage pour la modernisation de l’administration publique.
Le chef de l’Exécutif a, à cette occasion, affirmé que ce séminaire intervient dans un contexte de stabilité institutionnelle, politique et économique. Cela, grâce à l’action volontariste du Président Kabila. Il a affirmé que cette cérémonie s’inscrit dans le cadre du dialogue permanent entre les parties prenantes de cette reforme majeure pour une mise en œuvre concertée de la stratégie de la réforme et de la modernisation de l’administration publique.
« C’est ici l’occasion de faire le point sur l’implication de la réforme dans ses axes majeurs ainsi que dans les ministères pilotes appuyés par les partenaires techniques notamment la Banque mondiale. C’est ici l’occasion de rappeler en vue d’accompagner la noble et légitime ambition du Président de la République pour la nation congolaise, à savoir : hisser dans un délai raisonnable la RDC au rang des pays à revenu intermédiaire et préparer les conditions de son émergence vers les années 2030, et même son développement vers les années 2050 », a indiqué Matata Ponyo
Pour le chef du Gouvernement, « le développement économique en cours ne peut être viable dans la durée sans une administration à la hauteur de nos aspirations ».
Pour ce, il faut faire une navigation à contre courant et la RDC doit impérativement le faire pour rejoindre le rang des pays émergents et accéder plus tard au développement.
Présent à l’ouverture de cet atelier, le ministre d’Etat, ministre du Budget, Michel Bongongo s’est penché sur notamment la bancarisation, le contrôle de paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. D’après le ministre, la bancarisation consiste à assurer la paie de l’agent public par la voie bancaire. Ses avantages sont notamment la maîtrise de la dépense des rémunérations et des effectifs payés par le trésor public. La bancarisation, a précisé le ministre d’Etat a permis de réaliser des économies, a dit le Premier ministre.
Pour le ministre de la Fonction publique, Pascal Isumbisho, ce programme qui vise donc la matérialisation de la vision du chef de l’Etat définit pour chaque ministère, une feuille de route qui lui assigne les résultats phares à atteindre durant la mandature. Quant à son ministère, sa feuille de route a été élaborée sur base d’un diagnostic, qui, selon lui, a révélé plusieurs obstacles conjoncturels et structurels par rapport à la vision du président de la République. C’est-à dire, sur base des obstacles qui empêchent l’administration congolaise à être efficace et efficiente.
Le ministre a, par ailleurs, invité tous les acteurs-clés, en commençant par les membres du gouvernement et les secrétaires généraux de l’AP, les agents et fonctionnaires de l’Etat. Eux-mêmes acteurs et bénéficiaires, piliers de la réforme, les institutions tant nationales que provinciales, les partenaires sociaux dont principalement la société civile et les syndicats ainsi que les partenaires techniques et financiers à s’approprier de la réforme.
ALFRED LUKAMBIL