Dans un point de presse animé par A. Atundu: La MP fustige des candidatures précoces sans projets de société alternative

Réagissant à l’actualité de l’heure, A Atundu, porte-parole de la Majorité Présidentielle fustige les véritables adeptes de la mauvaise foi comme art consommé et philosophie d’action en politique, qui n’hésitent aucunement à manipuler l’opinion de façon honteuse en se déclarant Candidat Président de la République, après avoir pris connaissance de la déclaration du Ministre de la Justice pour créer à dessein une confusion opportunément relayée par leurs partisans chauffés à blanc ou en réclamant la protection de la MONUSCO et en tentant de se réfugier au consulat de Belgique à Lubumbashi. Fort heureusement, ni les Autorités Belges ni les Autorités du Secrétariat Général de l’ONU ne se sont pas laissé abuser. Entre-temps, le retard pris dans la mise en place du Comité préparatoire, pourtant annoncé par le Facilitateur, et du démarrage effectif du dialogue, n’a pas laissé indifférents ceux qui ont la passion de la Rd Congo. Du côté de la MP, l’on apprend qu’elle s’est promptement exécutée en donnant, dans le délai imparti, les noms de 12 personnalités.  La situation au sein de l’Opposition, véritable responsable du blocage, est davantage complexe.

En République démocratique du Congo, l’actualité politique reste dominée par le retard pris dans la mise en place du comité préparatoire du dialogue, les poursuites à l’encontre de l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga et la poursuite du processus électoral. Tous ces sujets ont obligé  la Majorité Présidentielle, à travers son porte-parole, l’Ambassadeur André-Alain Atundu, de convoquer la presse, afin de fixer l’opinion une fois pour toutes.

Au sujet du retard pris dans la mise en place du Comité préparatoire, pourtant annoncée par le facilitateur, et du démarrage effectif du dialogue, il importe de souligner qu’à la demande du facilitateur international, la Majorité présidentielle, l’Opposition et la Société Civile devaient donner, chacune en ce qui la concerne, la liste de membres du comité préparatoire soit 12 pour la Majorité, 12 pour l’Opposition et 6 pour la Société Civile.  « La Majorité présidentielle s’est promptement exécutée en donnant, dans le délai imparti, les noms de 12 personnalités.  La situation au sein de l’Opposition, véritable responsable du blocage que nous déplorons tous, est beaucoup plus complexe. Plusieurs explications plausibles sont évoquées pour comprendre le blocage du processus du dialogue dans sa phase actuelle », a expliqué l’Ambassadeur André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle.

Les raisons du blocage à l’Opposition

Parmi les raisons avancées par le porte-parole de la MP, il y a la complexité inextricable des enjeux, des défis et des intérêts réels ou supposés, ne facilitant pas le discernement dans le chef des adeptes de l’opposition radicalisée. D’où, leur incapacité à déterminer avec justesse les objectifs à atteindre et les intérêts à sauvegarder.  Citons aussi la lutte pour le leadership, évidente par la méfiance systématique entre les différents leaders et groupes de l’opposition, aboutit à une certaine hémiplégie de l’opposition.

A ceci, sans oublier les précoces déclarations multiples de candidatures à l’élection présidentielle ne facilitant pas non plus leur synergie d’action.  D’ailleurs, elles ne constituent qu’une petite face visible de leurs relations compliquées. « Certains ne sont pas loin de penser à une mauvaise foi de la part de l’opposition radicalisée qui ne veut pas du dialogue, pour ne pas cautionner la banalisation de ses leaders ou de ses groupements politiques », dit-il, avant de renchérir que le débat sur la définition préalable et l’identité authentique de l’opposant pour entrer dans le quota de l’opposition en est une illustration.

Selon lui, le statut de nouvel opposant de certaines personnalités expliquerait aussi cette tendance au prosélytisme et à la rigidité qui consiste à dire non à toutes les propositions qui n’émanent pas d’elles, pour affirmer leur identité nouvelle aussi bien vis-à-vis de la Majorité présidentielle que vis-à-vis des opposants de longue date.  A cela s’ajoute vraisemblablement un problème d’égo qui empêche toute flexibilité risquant d’apparaître comme une faiblesse.

Quels projets de société alternative et quelle méthodologie de travail ?

Il sied de souligner que la perspective de l’élection présidentielle est une période, propice aux déclarations de candidature et aux arrangements particuliers entre prétendants, au point d’assister régulièrement à la naissance de nouvelles plates-formes et à la condamnation de certaines déclarations de candidatures jugées précoces par certains leaders de l’opposition, au regard de l’enjeu du dialogue.

En réalité, toutes ces candidatures et toutes ces plateformes ne font que compléter le décor sans modifier fondamentalement les cartes et le rapport de forces vis-à-vis de la Majorité qui observe toutes ses manœuvres avec sérénité et amusement.  Il revient dans ce contexte, de rappeler que considérer la victoire électorale comme la seule issue envisagée est une tentation, peut être douce, mais dangereuse dans la mesure où elle ne garantit pas l’accomplissement de ses ambitions, même légitimes.

« Ces diverses déclarations de candidatures, appuyées par des proclamations de foi sur l’alternance politique, devraient normalement amener tous ces candidats présidents  » à présenter leurs projets de société alternative et leur méthodologie de travail », insiste Atundu Liongo, qui constate malheureusement qu’en lieu et place, ils n’offrent à l’opinion et aux futurs électeurs qu’un discours mythique sur l’alternance démocratique, confondant allégrement alternance et rotation, ou encore une légende mythologique sur l’origine supposée de leurs patrimoines et richesses.

La MP place sa confiance en la Justice

Véritables adeptes de la mauvaise foi comme art consommé et philosophie d’action en politique, certains congolais n’hésitent aucunement de manipuler l’opinion de façon honteuse, en se déclarant Candidat Président de la République, après avoir pris connaissance de la déclaration du Ministre de la Justice pour créer à dessein une confusion opportunément relayée par leurs partisans chauffés à blanc ou en réclamant la protection de la MONUSCO et en tentant de se réfugier au consulat de Belgique à Lubumbashi.  Fort heureusement, ni les Autorités Belges ni celles du Secrétariat Général de l’ONU ne se sont pas laissé abuser.  En vérité, ces personnages ne croient ni à la démocratie ni au dialogue, avoue-t-il.

Pour lui, la déclaration du Ministre de la Justice sur un réseau de recrutement de mercenaires à travers « JONES GROUP » avec pour tête de pont, un service de gardiennage dénommé «POMBA SECURITY» suscite de profondes préoccupations à la Majorité présidentielle sur la cohérence de la démarche politique de certains citoyens.  Par souci de transparence et par respect de l’indépendance du Pouvoir judiciaire, la Majorité présidentielle exige que toute la lumière soit faite sur ce dossier par les autorités judiciaires compétentes.

« Cette préoccupation est d’autant plus légitime que l’activité de mercenariat est prohibée par les lois aussi bien nationales qu’internationales, parce que de nature à porter gravement atteinte à la souveraineté et à la sécurité des Etats », souligne-t-il, avant de renchérir que de telles pratiques conduisent généralement à des actes irréparables dont nous avons encore la mémoire à travers les assassinats du premier Ministre Lumumba et de M’zee, les deux regrettés héros nationaux.

La Majorité présidentielle place donc toute sa confiance en la Justice congolaise, avec la conviction qu’elle va travailler assidument et en toute sérénité pour la manifestation de la vérité, en dépit des pressions inconsidérées de la part de présumés responsables qui n’hésitent pas à détourner le Peuple du véritable enjeu que constitue le dialogue politique et inclusif, en vue d’élections apaisées pour servir leurs ambitions précoces.  C’est ainsi que la Majorité présidentielle salue la visite du Chef de l’Etat, vendredi passé, au siège de la CENI comme un encouragement au processus d’enrôlement d’électeurs, première condition et étape aux élections tant souhaitées.

La Majorité présidentielle, soucieuse donc de préserver les acquits démocratiques et de promouvoir un processus électoral consensuel, appuie la démarche du Gouvernement et encourage les autorités judiciaires à travailler sans relâche à la manifestation de la vérité sur cette affaire à la fois inquiétante et ténébreuse. C’est pourquoi, devant l’agitation ambiante et les tentatives d’influencer la Justice par la rue, la Majorité présidentielle invite l’opinion nationale et la classe politique à garder raison et calme, pour que la Justice fonctionne sans pression inconsidérée, selon l’âme et la conscience des magistrats.

(JMNK)