*Le 17 mai 1997, la ville de Kinshasa avait salué le changement intervenu après trente-deux ans de dictature, surtout l’espoir de mieux-être suscité à cet effet. Le lancement hier des vols commerciaux des avions bombardiers de Congo Airways démontre la volonté du Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange de maintenir cet espoir, en améliorant sensiblement les conditions de vie des Congolais
*Les deux avions Q 400 sont destinés à desservir des aéroports intermédiaires du Congo profond et dès lors qu’il y a plusieurs compagnies d’aviation, la qualité du service sera améliorée, les prix vont baisser ; et ceci va contribuer au bien-être de la population et à la bonne circulation de personnes et des biens. Ces aéronefs sont donc les retombées de la bonne gouvernance, de la bonne gestion ; bref, de la croissance économique
Après les routes (construction et réhabilitation des routes), les rails (achat d’une trentaine des locomotives au profit de la SNCC), les fleuves (la réhabilitation de l’ITB Kokolo et MB Gungu), le Président de la République Joseph Kabila est déterminé, cette fois-ci, à offrir de meilleures conditions de voyage aux Congo. Ce, en leur permettant de mettre un terme au phénomène des prix exorbitant du billet d’avion. Surtout que ces avions ont pour nature d’améliorer le flux d’échanges et de mobilité entre les villes. Ils devront aussi permettre de développer le pays et de booster ainsi le développement.
C’est dans cette perspective que deux Airbus A320 baptisés aux noms des héros nationaux, Patrice-Emery Lumumba et M’Zée Laurent-Désiré Kabila ont été achetés. Quelques mois plus tard, voilà la brave Kimpa Vita et la vertueuse Anuarite Nengapeta qui sont aujourd’hui à l’honneur. Preuve, comme l’a reconnu André Kimbuta, que leur lutte n’a pas été vaine et les générations présentes et à venir doivent s’inspirer de valeurs qu’ils ont incarnées pour bâtir un Congo meilleur.
De colosse aux pieds d’argile au pays débout
C’est ainsi que s’est réjoui André Kimbuta, Gouverneur de la ville province de Kinshasa, qui a constaté que la Rd Congo, jadis qualifiée de colosse aux pieds d’argile, est aujourd’hui débout. Selon lui, il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte des changements enregistrés (pistes réaménagées, tours de contrôle, des aéronefs battant pavillon, etc.). C’est ici qu’il a démontré que dans peu de temps, la Rd Congo s’est doté de quatre avions, une série d’actions qui démontre que malgré les difficultés, le pays avance. Et le colosse qui est débout, décolle…
De son côté, le ministre des Transports et Voies de Communication, Justin Kalumba a rappelé que le 17 mai 1997, sous la haute conduite de M’Zée Laurent-Désiré Kabila, de vaillants compatriotes, après une révolution patriotique, ont mis fin à 32 ans de dictature. Aujourd’hui, 19 ans plus tard, grâce à la révolution de la modernité, le peuple congolais expérimente une autre forme de libéralisation, avec le lancement des vols inauguraux de Congo Airways.
Pour lui, les deux avions sont destinés à desservir des aéroports intermédiaires du Congo profond. Et ce, même si le Président de la République avait promis la montée en puissance de la compagnie nationale. Ainsi, en baptisant ces deux avions de la sorte, Joseph Kabila a-t-il voulu donner un message de réconciliation des Congolais avec leur propre histoire, parce que très jeunes, Kimpa Vita lutta héroïquement jusqu’au sacrifice suprême dans des conditions les plus extrêmes. Un autre message est celui de la réconciliation transgénérationnelle, sans oublier la réconciliation interconfessionnelle et interreligieuse symbolisée par Anuarite.
C’est ainsi, qu’il faut dépasser les clivages tant confessionnels que politiques pour le développement du pays. Car, en diversifiant la flotte, le Congo va desservir les territoires moyens, là où les populations croupissent dans la misère. De même, à travers ce baptême, Joseph Kabila a consacré la parité, principe qui lui est cher.
Ouverture de son capital
Il sied de souligner que depuis l’acquisition des avions de Congo Airways, le billet a baissé de près de 60%. Ainsi par exemple, de Kinshasa à Lubumbashi, le billet aller simple est passé de 700 dollars Us à 200$ ; Kinshasa-Goma (de 700 à 260$), etc. A cette allure, il est permis de dire que grâce à l’impact de cette révolution de la modernité, les Congolais ont été libérés du prix du billet exorbitant accompagnés de la fourniture des services calamiteux.
Pour rencontre cet objectif, en domestique par exemple, les lignes suivantes seront exploitées, il s’agit de Bukavu, Kalemie, Buta, etc. Et en régional, il s’agit de Johannesburg (Afrique du Sud), Luanda (Angola) et Douala au Cameroun. Entre-temps, la liaison Kinshasa-Mbuji-Mayi suspendue pour des raisons techniques, sera relancée dès la semaine prochaine.
En termes de perspectives, disons que Congo Airways prévoit l’ouverture de son capital aux investisseurs crédibles, se réjoui de la ratification par la Rd Congo de la Convention relative aux garanties et désormais, le pays peut acquérir des triplets grâce aux garanties internationales. L’objectif étant d’atteindre 1 million des passagers d’ici 2020.
- Bahati très satisfait
« Aujourd’hui comme vous le voyez, Joseph Kabila a lancé les vols commerciaux de Q 400 des avions bombardiers de Congo Airways, de fabrication canadienne. Ce sont des avions à hélices mais très performants et qui atteignent jusqu’à 660 Km/heure. Ceci pour renforcer la flotte de Congo Airways », s’est ainsi exprimé Modeste Bahati Lukwebo, ministre de l’Economie nationale.
Et de renchérir, pour moi en tant que ministre de l’Economie, c’est une fierté, parce que comme vous le savez, la première loi économique, c’est la loi de l’offre et de la demande. Dès lors qu’il y a plusieurs compagnies d’aviation, la qualité du service sera améliorée, les prix vont baisser et ceci va contribuer au bien-être de la population et à la bonne circulation des personnes et des biens.
« Voilà pourquoi nous disons merci au Chef de l’Etat qui est un visionnaire ; merci au Gouvernement conduit par le Premier ministre Matata Ponyo, parce qu’il fallait faire des économies pour concrétiser tout cela. Ce sont les retombées de la bonne gouvernance, de la bonne gestion, même si parfois les gens se demandent, la croissance économique, on ne la mange pas. Voilà qu’on est en train de la vivre », insiste-t-il.
Au sujet d’une compagnie d’aviation qui voudrait revoir à la baisse le prix du billet, il pense que le problème, c’est d’avoir une économie saine. « Je sais que le prix tel que nous l’avons fixé ne permet pas une exploitation efficiente. J’ai déjà pris contact avec la commission qui est chargée de fixer les prix, nous allons étudier pour voir comment utiliser le système de Hilde management, c’est-à-dire, celui qui vient acheter son billet avant peut l’acquérir à un prix réduit, tandis que celui qui s’amène à la dernière minute, il payera un surcout pour compenser les charges. Politique qui existe dans le monde entier, parce que nous voulons que les compagnies puissent fonctionner. Et moi qui fixe les prix, je dois en tenir compte ».
(Jean-Marie Nkambua)