La salle de conférences de Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa a accueilli, mercredi 23 juin, la cérémonie de présentation du trophée « Better Word » (monde meilleur) au président de la République, Joseph Kabila Kabange, représenté par le Vice-premier ministre chargé de l’Intérieur et Sécurité. Evariste Boshab a réceptionné ce prix des mains de la Représentante personnelle du Chef de l’Etat en matière de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants dans des groupes armés, Jeannine Mabunda. Ce, en présence notamment du directeur de cabinet adjoint du président de la République, Jean-Pierre Kambila, de la Représentante résidente de l’UNFPA, Diane Keita, et des représentantes des associations luttant contre les violences sexuelles dans la partie orientale du pays.
C’est à la Principauté de Monaco que le pays a reçu, le 26 mai dernier, le prix « Better Word » en reconnaissance des efforts déployés ces dernières années par les autorités, appuyées par des ongs et partenaires internationaux, dans la lutte contre des violences sexuelles.
Pour Jeanine Mabunda, parmi les plus grandes actions menées sous l’impulsion du président de la République, il y a la priorité donnée, dès le début, à la lutte contre l’impunité. La Représentante spéciale du chef de l’Etat a rappelé que tous les responsables de viols identifiés, quel que soit leur statut, ont été jugés. Le cas de certains généraux et colonels de l’armée. En deux ans, 246 militaires ont été condamnés. Elle a, quand même, précisé que 90% des auteurs de viols sont des civils.
Le Bureau de la Représentante du chef de l’Etat, qui existe depuis deux ans, a également appuyé le combat des organisations non-gouvernementales œuvrant contre les violences sexuelles dans la partie orientale, témoignent quelques représentantes de ces structures venues de Bukavu, Bunia, Goma et ailleurs. Ce Bureau a aussi soutenu la justice du point de vue logistique, confirme le Major Bora, magistrat militaire venu de Rutshuru, au Nord-Kivu, ancien fief des rebelles du M23. Ce dernier reconnaît que de 2014 à nos jours, le taux de viols a sensiblement baissé dans ce coin du pays. Des plaintes ne tombent plus comme avant aux tribunaux.
En outre, le Bureau de la Représentante du chef de l’Etat mène depuis un certain temps la campagne « Brisez le silence » en mettant à la disposition du public un numéro vert pour permettre aux femmes victimes de viol de dénoncer leurs bourreaux. Et à ce sujet, Jeannine Mabunda sollicite l’appui des sociétés des télécommunications dans la vulgarisation de ce numéro vert.
« Nous avons là des preuves qui illustrent de façon concrète la matérialisation de la vision du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, en matière de lutte contre les violences sexuelles et la volonté politique du gouvernement de la République d’éradiquer les racines des violences sexuelles infligées aux femmes de notre pays, non seulement, en période de conflit, mais aussi en temps de paix au sein des communautés sur toute l’étendue de la République », a indiqué le VPM Evariste Boshab.
Et d’ajouter :
« Afin de devenir un pays post-conflit exemplaire, pionnier dans cette lutte, des grands efforts sont consentis quotidiennement par les institutions publiques et les ONG pour éradiquer ce fléau ».
Comme lui, tous les intervenants sont unanimes sur un point : des efforts ont certes été consentis dans cette croisade contre ces actes odieux, mais beaucoup restent à faire. Jeannine Mabunda plaide pour des solutions créatives. Allusion faite, entre autres, à la création des chambres foraines au-delà des capitales urbaines de la RDC et à la priorisation des réparations dues aux victimes.
Il sied de rappeler que cette activité de présentation du trophée s’est également tenue en marge de la journée internationale de lutte contre les violences sexuelles en zones de conflit, célébrée désormais chaque 19 juin.
Socrate Nsimba/MMC