Fin le vendredi 5 mars à Kinshasa, de l’atelier sur la présentation des stratégies provinciales de stabilisation et des plans d’action, co-organisé par le programme gouvernemental de Stabilisation et reconstruction des zones sortant des conflits armés (STAREC) et la Stratégie internationale de soutien à la sécurité et à la stabilisation (ISSSS), sous les auspices du ministère du Plan et du suivi de la révolution de la modernité.
Les travaux de cet atelier de portée nationale, ont pris trois jours, soit du 2 au 5 mars courant. Ils viennent clôturer la série des trois ateliers provinciaux qui ont enrichi les stratégies de stabilisation du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de la Province-Orientale, trois provinces de la République démocratique du Congo sortant des conflits armés.
Participant à cet atelier, Richard Le Bailly de la Falaise, chargé de l’Unité d’appui à la stabilisation (SSU) de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), a signifié que de 2008 à 2012, la stabilisation a mis en place 69 projets par le biais du programme STAREC/ISSSS, pour une somme de 367 millions de dollars américains.
Il atteste même que beaucoup de projets ont été remis aux autorités congolaises qui ont fait un excellent travail pour avoir ces projets en Province-Orientale, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. » Malheureusement en 2012, a révélé Richard Le Bailly de la Falaise, nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait pas encore beaucoup de stabilisations. Ce qui nous a amené à réviser sous les ordres du Conseil de sécurité cette stratégie « .
Pour cette année, il annonce que l’opérationnalisation a déjà commencé. Deux projets de la nouvelle stratégie ISSSS sont en cours de réalisation. Un premier a été lancé il y a quelques semaines dans la région de Mambasa, dans la Province-Orientale, et un deuxième à Kalehe, dans la province du Sud-Kivu.
» Nous avons en ce moment, un porte-folio à peu près de plus de 50 millions de dollars américains pour des projets en cours STAREC/ISSSS à travers les trois provinces « , a ajouté le responsable de l’Unité d’appui à la stabilisation (SSU) de la mission onusienne.
Prendre en compte les dynamiques des conflits
L’Unité d’appui à la stabilisation dont je suis en charge, explique Richard Le Bailly de la Falaise, est basée à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Elle couvre les trois provinces dans l’Est de la RDC, notamment le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et la Province-Orientale. » Et bien sûr nous avons également nos attaches à Kinshasa, là où les choses se passent « , a-t-il déclaré.
Du point de vue du mandat, a-t-il indiqué, notre premier mandat est de soutenir le STAREC, le programme gouvernemental placé sous l’égide du ministère du Plan et du suivi de la révolution de la modernité, qui est chargé de mettre en place la stabilisation et la reconstruction dans les zones sortant des conflits.
Pour soutenir le STAREC, souligne-t-il, » nous avons une stratégie commune entre les autorités nationales et internationales, qui est la Stratégie internationale de soutien à la sécurité et à la stabilisation (ISSSS) « .
Cette stratégie souhaitée par les autorités nationales et la communauté internationale prend en compte la dynamique des conflits dans l’Est de la RDC et s’attaque aux causes profondes du conflit. » Nous avons réalisé que mener des activités séparées les unes des autres sans cadre commun et sans prendre suffisamment en compte les besoins des communautés ne nous menait pas très loin. La stratégie ISSSS propose une approche la plus inclusive qui soit, qui prévoit un mouvement du bas vers le haut et du haut vers le bas et un accent mis sur la participation « , a soutenu Richard le Bailly de la Falaise.
Cette stratégie comporte 5 piliers et afin de l’opérationnaliser, » ensemble avec le STAREC, nous avons développé une méthodologie qui a commencé par analyser le contexte, les dynamiques de conflits et les besoins des populations, dans des zones ciblées « , a-t-il révélé.
Ensuite, a-t-il poursuivi, » grâce à nos partenaires du STAREC, de la Société civile, des gouvernements provinciaux et des partenaires de la stabilisation, nous avons entrepris de développer pour chaque province concernée, une stratégie de stabilisation et un plan d’action prioritaire pour la mise en œuvre de projets concrets de stabilisation « .
Les trois provinces ont donc élaboré chacune une stratégie provinciale de stabilisation et un plan prioritaire.
Pour cet atelier de Kinshasa, les participants ont été autour du ministre du Plan et du suivi de la révolution de la modernité, qui a lancé le 2 mars dernier, les travaux, accompagné des représentants du Gouvernement et de Moustapha Soumaré, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies en RDC.
Pendant trois jours, plus ou moins quatre-vingt participants, identifiés selon leur expertise en lien avec des dynamiques de conflit ou leur connaissance du contexte de l’Est de la RDC, ont réfléchi sur les stratégies à mettre en place.
Un consensus sur la notion de stabilisation atteint
Les participants à ces travaux de Kinshasa étaient des représentants du niveau national, du Gouvernement de la RDC, des Organisations de la Société civile, des Agences de l’ONU, des bailleurs de fonds et du monde académique.
Cet atelier, rappelle-t-on, pour les trois provinces concernées, avait pour objectif de présenter les conclusions de leur stratégie provinciale de stabilisation respective et un plan d’action. En principe cet atelier devrait déboucher sur la validation des travaux réalisés par les autorités nationales, afin de mettre en place des stratégies devant permettre la mise en œuvre des projets le plus rapidement possible sur le terrain.
Voilà ce qui a constitué les grandes lignes de cet atelier, le fruit d’un travail qui a pris un peu plus de six mois par les autorités congolaises et autres partenaires du programme STARC/ISSSS. Evidemment » l’objectif est de mettre en place les stratégies parfaites pour chaque province et nous espérons commencer le plus rapidement possible « , a fait savoir Richard Le Bailly de la Falaise.
Avec des intervenants prestigieux, des débats couverts sur différents sujets, a-t-on noté, un objectif est déjà rempli, à savoir un consensus sur la notion de stabilisation qui a pu être atteint. En outre, des discussions sur l’approche et les principes d’intervention du STAREC/ISSSS ont été très fructueuses.
Dovin Ntelolo Diasonga