Comité préparatoire du dialogue national : validation des mandats des délégués

Les parties prenantes aux travaux du comité préparatoire du dialogue national ont présenté, mardi, au facilitateur, Edem Kodjo, lors d’une réunion à leur intention, les listes des délégués pour validation de leurs mandats.

La Majorité présidentielle (MP) et la société civile ont présenté chacune sa liste au grand complet qui a été acceptée par la facilitation, tandis qu’une frange de l’opposition a déposé sa liste. Pour Jonas Tshiombela, de la nouvelle Société civile, la facilitation avait convoqué cette réunion pour vérifier si ceux qui sont pressentis pour participer aux travaux du comité préparatoire étaient réellement mandatés par leurs structures. 

Il a fait savoir que la société civile a présenté sa liste de dix personnes, tous travaillant déjà avec la facilitation, soulignant que selon cette dernière, le début du dialogue a commencé avec la vérification des mandats des participants au comité préparatoire et qu’après cette vérification, les étapes suivantes vont être activées bientôt. «Pour le moment nous attendons que le facilitateur finalise la vérification de toutes les listes qui lui sont déposées », a-t-il indiqué en substance.

Récuser Edem Kodjo c’est remettre en cause tout ce qui a été fait, selon, l’UNC

M. Kokonyangi, secrétaire général adjoint de la MP, s’est réjouit de la validation des mandats de la liste présentée par sa plate-forme politique, soulignant que c’est un grand jour pour le peuple congolais et le début symbolique du dialogue national. Pour sa part, Pierre Kangundie de l’Union pour la nation congolaise (UNC), présent à cette rencontre, a indiqué que tous les préalables présentés par l’opposition restent valables, soutenant que son parti a répondu à cette rencontre pour montrer qu’il veut aller au dialogue parce que c’est au niveau du comité préparatoire que tous les problèmes posés vont être réglés.

Il a souligné que « récuser Edem Kodjo c’est remettre en cause tout ce qui a été fait depuis sa désignation par l’UA jusqu’à son acceptation par la communauté Internationale ». Pour Clément Kanku, de la plate-forme MLC et alliés, la rencontre du jour est la suite de celle qu’ils ont eue le 25juillet dernier avec le facilitateur.

Il a affirmé que le MLC et alliés ont répondu présent à l’appel de Edem Kodjo pour examiner ensemble la possibilité d’organiser le dialogue d’autant plus que leur plate-forme n’a pas récusé le facilitateur. Le facilitateur du dialogue avait annoncé pour le 30 juillet 2016 le début des travaux du comité préparatoire et les missions dévolues à cette structure, rappelle-t-on.

Kodjo brandit la confiance de l’UA et le soutien d’autres forces vives congolaises

Réagissant à la remise en cause de son impartialité dans la conduite du processus du dialogue en RDC, l’envoyé spécial de l’Union africaine a déclaré mardi à la presse qu’il  » travaille dans le droit et dans l’honnêteté « . Il répondait à une réponse relative à sa récusation par le Rassemblement des forces acquises au changement.

Le facilitateur dit se contenter de la confiance que l’Union africaine lui a renouvelée et des soutiens des autres forces vives de la RDC. Edem Kodjo dit mettre quiconque au défi de lui prouver qu’il roule pour Joseph Kabila.  » Je mets au défi quiconque de signaler un seul acte ou une seule position du facilitateur qui pourrait être interprétée comme destiné à soutenir le président Kabila. Ce sont des élucubrations qui n’ont pas de fondements « , a-t-il déploré.

 » L’Union africaine a déjà renouvelé la confiance au facilitateur. Du reste on voit, dans la classe politique et dans la société congolaise, beaucoup de soutiens qui se manifestent au facilitateur. Je m’en veux pour preuve la lettre pastorale et les positions qui sont prises par plusieurs partis de l’opposition. Je n’ai aucune espèce d’inquiétude. Nous travaillons dans le droit et dans l’honnêteté « , a-t-il déclaré.

Dans un communiqué signé le dimanche 24 juillet dernier, le « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, cette plateforme de l’opposition, exige la démission de l’ancien Premier ministre togolais. Il lui est notamment reproché de n’avoir pas respecté le consensus selon lequel le groupe de soutien au facilitateur devrait se transformer en groupe de facilitation du dialogue. Le « Rassemblement » accuse Edem Kodjo d’être à la solde du président Kabila, pour avoir convoqué la commission préparatoire à quelques jours du meeting de cette plateforme.

ACP – Molina/Forum des As