La commission provinciale mixte est parvenue à identifier 598 ménages sur 609 enregistrés il y a quelques mois dans le camp de déplacés de Buleusa, localité du territoire de Walikale située à la lisière avec le territoire de Lubero.
Il a fallu une dizaine des jours aux émissaires de l’Exécutif provincial ainsi qu’aux délégués de la Monusco et du l’UNHCR, en collaboration avec les notables et chef terriens, pour procéder à l’identification des déplacés du camp de Buleusa, chef lieu du groupement d’Ikobo et ainsi déceler les vrais et des faux déplacés dans le dit camp.
Plus de 95% de déplacés Hutu ont été reconnus comme résidents et acceptés par les notabilités de cette partie de Walikale contre une frange qui n’a pas été reconnue et une autre qui s’élève à des dizaines indexée d’avoir combattu dans le rang des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, FDLR.
La commission a également détecté des personnes qui ont été cantonnées dans le camp sans en avoir la qualité au seul motif d’être en provenance des zones non en conflits. Interrogés, les déplacés de cette catégorie ont avoué avoir été appelés par des responsables du camp sans une seule explication.
Cette opération d’identification a aussi permis de lever l’équivoque sur la problématique du paiement de la redevance coutumière.
Le chef du groupement d’Ikobo qui a remercié la commission pour le travail abattu, a appelé ses administrés, toutes tendances confondues, à redémarrer sur de nouvelles bases dans la paix et la concorde.
Signalons que cette commission était composée des délégués des ministères provinciaux de l’Administration du territoire, de la Justice et des services spécialisés de l’Etat, les délégués de la société civile en plus des représentants des comités des ethnies Hutu et Kobo en plus des délégués du l’UNHCR, de la Commission nationale pour les refugiés (CNR) et ceux la MONUSCO.
Urbain Musavuli