Du haut de la tribune de la 71è session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies où il représente le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, Raymond Tshibanda, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a réaffirmé qu’en dépit du retard enregistre dans leur préparation, les élections générales initialement prévues pour la fin de cette année seront bel et bien organisées, aussitôt que les conditions techniquement le permettront. Et ce, même si plusieurs défis doivent en effet être préalablement relevés pour permettre l’organisation des élections qui soient libres, transparentes, crédibles et apaisées, par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), qui constitutionnellement en détient la compétence exclusive.
Intervenant à la 71ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, Raymodn Tshibanda a expliqué que, sur le plan politique, la Rdc est entré dans une phase cruciale de décentralisation administrative afin de permettre une gestion de proximité des préoccupations de la base. Chacune des 26 nouvelles provinces est à présent dotée des autorités que sa population s’est choisie a l’issue des élections des Gouverneurs et Vice-gouverneurs qui ont eu lieu en mars et avril derniers.
A l’en croire, cette nouvelle expérience démocratique se poursuivra avec l’élection à venir des autorités locales tant en milieu urbain que rural qui auront lieu en même temps que les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales. La Rd Congo a en effet levé une option irréversible de ne permettre l’accès au pouvoir d’Etat que par les élections.
« Aussi voudrais-je réaffirmer, de la manière la plus solennelle, qu’en dépit du retard enregistre dans leur préparation, les élections générales initialement prévues pour la fin de cette année seront bel et bien organisées, aussitôt que les conditions techniquement le permettront », a-t-il indiqué, même si plusieurs défis doivent en effet être préalablement relevés pour permettre l’organisation des élections qui soient libres, transparentes, crédibles et apaisées, par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui, constitutionnellement en détient la compétence exclusive.
C’est pour parvenir, ensemble et de manière consensuelle, a relever ces défis que des représentants de la Majorité présidentielle, de l’Opposition politique et de la Société civile sont réunis, depuis un peu plus de deux semaines, dans le cadre du Dialogue Politique National Inclusif, sous une facilitation de l’Union Africaine, appuyée par un Groupe de Soutien international.
Le droit d’élire et d’être élu est un droit fondamental tant pour les Congolais résidant au pays que pour ceux de la diaspora. Un défi majeur que pose l’exercice de ce droit est celui de l’inclusivité du fichier électoral. A ce sujet, il y a lieu de saluer l’important travail d’enrôlement des électeurs qui a débuté le 31 juillet 2016 et qui donne la possibilité d’être éligible et électeur a plus de quatorze millions de congolais, soit le tiers du corps électoral projette, qui n’auraient autrement pu jouir de ce droit, notamment les nouveaux majeurs, et les compatriotes vivant hors du territoire national.
Et de poursuivre que le Dialogue Politique National en cours en République Démocratique du Congo, processus de résolution pacifique des divergences entre congolais, en vue de l’organisation des élections et de la consolidation de la démocratie devrait donc bénéficier du soutien de tous et ceux des acteurs politiques qui n’y participent pas encore, être encourages à le faire. En revanche, tout recours à la violence devrait être condamné et les auteurs sanctionnés. De même que toute incitation à l’insurrection.
Tshibanda rencontre Ban Ki Moon
Il sied de souligner que le chef de la diplomatie congolaise, Raymond Tshibanda, est en visite de travail au siège des Nations Unies à New York. En marge de la 71e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon s’est entretenu avec le représentant personnel du chef de l’Etat à New York.
C’est le samedi 24 septembre 2016 que les deux personnalités se sont entretenues longuement sur plusieurs questions d’actualités politiques et diplomatiques sur la République démocratique du Congo. Au cœur des discussions entre le ministre Tshibanda et Ban Ki Moon, l’actualité politique en Rdc, la situation récente des violences à Kinshasa, l’évolution du dialogue nationale, ainsi que l’organisation des élections générales. Les deux personnalités ont également évoquées les questions environnementales dont la Rdc est appelée à jouer un rôle majeur concernant le changement climatique qui a une incidence négative directe sur la qualité de la vie en société et qui hypothèque l’avenir de l’humanité. Après la signature de l’Accord de Paris par le chef de l’Etat le 22 avril dernier à New York, l’heure est à la finalisation du processus de ratification à l’Assemblée nationale et sa ratification devrait intervenir d’ici la fin de l’année.
Arrivée fin mandat dans trois mois précisément, le Secrétaire général de l’ONU a salué l’excellence des relations entre lui et les autorités de la Rdc, et il a apprécié sa collaboration avec le chef de l’Etat Joseph Kabila en vue de faire avancer la paix, la sécurité, le développement et la stabilité de la Rdc et de la Région des Grands Lacs.
En effet, à cette occasion, le chef de la diplomatie congolaise Raymond Tshibanda a de vive voix remercié le Secrétaire général Ban Ki moon pour son engagement personnel pour la cause de la paix en Rdc. Auparavant, le ministre Tshibanda s’était entretenu également avec Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint en charge du maintien de la paix à New York. Au cœur des discussions, la situation politique et électorale en Rdc. Rappelons que le thème de la 71e session de l’Assemblée générale de l’ONU lors du débat général était :« les objectifs du développement durable : une nouvelle impulsion pour transformer notre monde ».
(JMNK)