La ville de Goma abrite l’atelier sur la prévention du génocide et les crimes de guerre.

Les délégués de la Société civile ainsi que  les responsables des services étatiques prennent part à Goma, depuis ce jeudi 9 avril, à un atelier de réflexion des trois jours sur la prévention du génocide et des crimes contre l’humanité en province du Nord-Kivu dans les perspectives d’éveiller les consciences sur le danger que court cette contrée en proie à plusieurs conflits de divers ordre.

Ces assises, organisées conjointement par la Conférence internationale sur la région de Grands Lacs,  Cirgl, la RD Congo et le la Mission onusienne pour la Stabilisation de la RDC vont être une occasion aux parties prenantes à arrêter des stratégies afin de par contrer et arrêter les tueries en masse des populations non impliquées dans des conflits.

A  l’ouverture des travaux, le Gouverneur Julien Paluku a salué le choix porté sur cette partie du pays tenant surtout compte « de l’histoire récente de la République démocratique du Congo en général et du Nord-Kivu en particulier ». Revenant sur la définition historique du crime de génocide, le Gouverneur de la Province du Nord-Kivu a émis le vœu de voir la Cour pénale s’intéresser également sur les massacres perpétrés au Nord et au Sud-Kivu où durant les deux dernières décennies les statistiques font état des plus des six millions de personnes qui ont péri. « Ces massacres constituent incontestablement des crimes contre l’humanité », a soutenu Julien Paluku avant de souhaiter voir « leurs auteurs être identifier et sanctionnés de manière exemplaire ». Tout en saluant la mise sur pied au Nord-Kivu d’un sous-comité provincial en charge de la prévention du génocide, Autorité provinciale en a appelé au déploiement de la Cour Pénale Internationale sur les provinces du Nord et Sud-Kivu.

Selon M. Pierre Bossale, point focal du comité national de prévention du Génocide et lutte contre les crimes de guerre en RD Congo, les travaux de Goma se concentrent sur la loi portant répression des crimes de masse qui constituent les violations les plus graves de droits fondamentaux de l’homme. Il est ainsi impérieux, a-t-il recommandé, de mener une réflexion commune devant aboutir à la définition des meilleurs stratégies et dispositions et dispositifs adéquats et  permettre aux uns et aux autres « de réagir rapidement et avec détermination pour prévenir tout risque d’atrocités de masse ».

Pour M. Baudouin Hamuli Kabaruza, Délégué du Président de la République démocratique du Congo à la Cirgl, au vu des tueries qui ont caractérisé l’histoire du pays depuis la colonisation à nos jours, «il est étonnant qu’en aucun moment les institutions internationales n’ont considéré les tueries et massacres en RDC comme des cas de génocide ». Il a ainsi souhaité voir une attention particulière être accordé à toutes les tueries dont n’ont cessé être victimes les congolais.

Ces travaux de Goma qui ont pour cadre la salle polyvalente de l’Hôtel Cap Kivu vont aussi être capitalisés pour la formation des membres du Sous-comité en charge de la prévention du génocide et lutte contre les crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

ACP/Symphorien Muhumbania(ACP).