Les Experts de la République démocratique du Congo et leurs homologues Rwandais ont entamé, ce mercredi 18 février, en ville de Gisenyi, au Rwanda, la phase ultime visant la démarcation et la matérialisations de la frontière commune entre les deux pays en conformité avec l’une des recommandations de l’Union africaine qui fixe jusque 2017, la fin des différends frontaliers sur l’ensemble du continent.
A l’ouverture des travaux auxquels la RD Congo est représentée par une délégation d’Experts conduits par le Professeur Célestin Nguya Ndila, le Maire adjoint de la ville de Gisenyi, M. Ezéchiel Nsengiyuva a assuré le soutien et l’appui des autorités tant nationales que locales aux résolutions qui seront issues des assises lesquelles, selon lui, devront bénéficier aux deux peuples frères. Il a recommandé aux experts de la commission technique mixte à redoubler plus d’assiduité à cette phase culminante des travaux.
Peu avant le démarrage des assises, le Chef de la délégation congolaise a conféré avec les chefs de quartiers de la ville de Goma
en vu de solliciter de ces autorités à la base une implication dans la sensibilisation de leurs administrés sur le bienfondé de la
matérialisation de la limite héritée des pouvoirs coloniaux respectifs.
<< Il ne va être question de retracer une nouvelle frontière >>, a prévenu le Prof. Ndila qui a assuré que tout aura pour soubassement le Protocole d’accord signé entre l’Allemagne et le Royaume de Belgique respectivement ancienne puissance coloniale du Rwanda et de la RD Congo.
Il s’agit de la traduction en acte l’une de recommandations de l’Union Africaine qui a arrêté un programme demandant aux Etats
membres de mettre un terme aux différends frontaliers dans l’intervalle de temps situé entre 2007 et 2017.
La reconstitution de la frontière entre la RD Congo et le Rwanda va ainsi reposer sur le protocole d’accord signé en juin 1911 entre les puissances coloniales (Belgique et Allemagne). C’est à cette date que furent plantées vingt-deux bornes en terre ferme en titre de frontière entre le Congo belge et le Rwanda, alors colonie allemande. Avec le temps, les bornes ont soit été détruites soit déplacées pour des raisons inavouées.
Disposant déjà des repères sur les anciennes bornes, la commission technique mixte constituée des Experts des deux pays va ainsi s’atteler à replacer physiquement lesdites bornes sans pour autant toucher la frontière héritée des colons. << Il n’y a pas à céder un seul centimètre à un pays voisin >>, a martelé le Prof. Célestin Ndila qui s’en tient au principe de l’intangibilité des frontières prôné par l’Union Africaine.
ACP/Symphorien Muhumbania (kms)