Le vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu, le commissaire divisionnaire Jean-Romuald Ekuka Lipopo a supervisé ce jeudi 13 octobre à Goma les travaux de l’atelier de restitution du rapport sur la composition physico-chimique du lac Kivu et le risque des éruptions limniques.
Il s’agit du rapport d’une étude menée, avec l’appui financier du Programme des nations unies pour le développement (Pnud) grâce au savoir faire technique des scientifiques congolais de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), du centre des recherches scientifiques et naturelles CRSN-Lwiro ainsi que le centre de recherche en hydrobiologie (CRH-Uvira).
Au terme des analyses de laboratoire couplées aux observations de terrain et aux interviews de riverains du Lac Kivu, le rapport indique qu’actuellement le risque d’une éruption limnique sur le lac Kivu est quasiment nul sauf en cas d’un événement stochastique de grande envergure. Le résultat des recherches montrent également que le dégazage de la baie de Kabuno semble être efficace et appelle à un reboisement intense dans son bassin versant pour séquestrer tous le dioxyde de carbone dégagé dans l’atmosphère.
A la clôture des travaux, le Commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo a salué l’appui du PNUD pour la réalisation de rapport qui en plus d’éveiller les consciences du peuple riverain du Lac Kivu, constitue une pré-alerte vis-à-vis de toute éventualité pouvant découler du mouvement du lac.
L’autorité provinciale a ainsi formulé des recommandations pertinentes entre autres l’interdiction de toute activité de pêche ou de baignade dans le golfe de Kabuno, le reboisement du golfe de Kabuno en vue de sequestrer les immenses quantités de CO2 libérés dans l’atmosphère. Il a insisté sur la nécessité de considérer la Province du Nord-Kivu comme étant une zone sinistrée afin d’y allouer un budget conséquent pour la gestion des urgences également la nécessité urgente de la création d’un fonds provincial de prévention des risques et gestion des catastrophes en Province du Nord-Kivu.
Pour le Représentant du PNUD au Nord-Kivu, cette activité rentre dans la droite ligne de cette agence de voire les vies des populations établies sur le littoral du Lac Kivu est de bien cerner les menaces ainsi que les opportunités présentées par cet espace liquide outre la bonne orientation d’un éventuel plan de contingence.
Cette activité scientifique a été ponctuée par des exposés notamment un aperçu sur les éléments de coopérations entre le système de l’ONU et la RDC, un regard sur la journée internationale de gestion et prévention des risques et catastrophes par Joseph Makundi, coordonnateur provincial de la Société civile au Nord-Kivu. Le directeur scientifique de l’OVG, Célestin Mahinda a éclairé l’assistance sur les menaces des volcans sur le Lac Kivu pendant le Pr Prince Kaleme Kiswele a déroulé le rapport sur la composition physico-chimique du lac Kivu et le risque des éruptions limniques. ACP/KAMBALE/KMS