Les ministres provinciaux de l’Agriculture Christophe Ndibeshe et Balthazar Kanyamanza de l’Environnement au Nord-Kivu, ont conféré ce mardi 14 novembre, à l’hôtel du Gouvernement avec une délégation du projet de pêche intégrée dans les lacs Edouard et Albert et Gestion des ressources hydrauliques- Lakes Edward and Albert Integrated Fisheries and Water Resources Management (Leaf) pour une vision au tour de la gestion commune des ressources halieutiques deux lacs dont la RDC, l’Ouganda et le Rwanda ont les eaux en partage.
Selon Mme Laura Sastorse, membre de cette délégation, l’heure est dans un premier temps à l’analyse de la situation sur terrain en vu d’identifier toutes les parties prenantes dans les perspectives d’instaurer une gestion harmonieuse de la pêche, de l’élevage, des questions environnementales, du plan ainsi que du développement rural.
Pour plus de pragmatisme, la commission conduite au Gouvernorat par M. Masirika Matungulu, responsable régional du projet Leaf en RDC, projette effectuer des descentes sur terrain dans les perspectives de recueillir, sur terrain, les avis et considérations des populations les plus touchées par la gestion des ressources halieutiques.
Le Projet Leaf vise à harmoniser les rapports entre les populations riveraines ayant en partage les eaux des lacs Albert et Edouard. Cela passe par l’écoute, l’identification des intérêts des uns et des autres la finalité étant l’amélioration de la vie des habitants à travers leurs différents secteurs vitaux à savoir la pêche, l’élevage voir l’énergie au sein de la sous-région.
Le projet Leaf est inscrit dans le cadre de l’initiative du Bassin du Nil (IBN), lancée en 1999, avec comme un outil de mise en commun des informations scientifiques entre les dix Etats riverains du plus long fleuve de la planète, le Nil. Elle réunit aujourd’hui les gouvernements de ces pays « en vue d’assurer le développement socio-économique par l’utilisation équitable et bénéfique des ressources hydriques communes du bassin du Nil ».
L’Initiative du bassin du Nil vise aussi « à assurer la paix et la sécurité de tous les pays nilotiques et éviter tout conflit réel ou potentiel portant sur l’eau dans le bassin du fleuve de l’une des régions du monde les plus sujettes aux disputes et à la guerre ». Elle a déjà bénéficié de 140 millions de dollars d’aides provenant des pays donateurs et de la Banque Mondiale pour l’étude d’une vingtaine de projets conçus dans le respect de la règle selon laquelle ils (les projets) doivent intéresser au moins deux Etats et ne porter préjudice à aucun autre Etat du bassin. ACP/Kambale/kms