Les participants à la séance d’évaluation de la 2e phase du projet « média pour le dialogue » exécuté par l’ONG de droit hollandais, Benevolencija, ont estimé qu’au prix de la paix durable, la population est appelée « à éviter de rattacher la personne à un état suite à sa langue » pour ne pas coller aux gens des étiquettes liées à leurs parlers, alors qu’une langue parlée dans un autre pays ne doit absolument pas avoir la même appellation du pays d’origine et linguistiquement par-là, serait d’office « protolangue ».
Au cours de cette activité tenue ce vendredi à Jerryson hôtel, d’autres observations prises en compte dans plus d’un exercice, de visualisation de trois vidéo, engagement des participants et retouche sur les 8 recommandations retenues à l’issue de rencontres avec les différentes couches des communautés dans les trois pays de la région des Grands Lacs, Rwanda, Burundi et RDC, sur la question « comment valoriser l’histoire commune et les valeurs culturelles partagées entre les peuples des grands-lacs ? », ont été amendées puis approuvées par les autorités en place.
A cette occasion, il a été demandé aux chercheurs, scientifiques et journalistes de donner l’information nette et fiable, mettre en place un mécanisme de protection de ces derniers, doter les medias des moyens pour encourager le professionnalisme, mettre en place des infrastructures culturelles en vue de redorer la culture, organiser des concours des artistes à l’issue d’une formation de mise à niveau.
Les jeunes ignorent l’histoire de la région
A Kigali, comme Bujumbura et Bukavu où cette restitution a eu lieu, le même jour au même moment, les participants ont également réagi, séance tenante par connexion zoom pour se partager les synthèses de la journée. Entre autres réécrire l’histoire, car falsifiée par les colonisateurs, les politiciens, jusqu’à devenir l’un des facteurs majeurs qui catalysent les conflits et violences endémiques, former de synergie des médias pour éviter les manipulations des faiseurs d’opinion, pour ne citer celles-là.
Les jeunes rwandais regrettent ce qui arrive pour les deux pays et rejettent la responsabilité aux politiciens. Telle est l’impression récoltée parle sociologue congolais lors de son séjour éphémère à Kigali, dans cette activité. Quant à celles de l’historien qui avait conféré avec les étudiants à l’ULPGL, mentionnent que les jeunes ont préférés à ce que l’état donne la valeur à l’histoire.
C’est aberrent de voir les nouvelles générations ne connaissent ni cette réalité historique, ni les valeurs culturelles qui domine la solidarité dans la sous-région.
C’est dans cette logique que La Benevolencija, avait organisé des diverses sessions de dialogues communautaires transfrontaliers avec objectif de mener de réflexions critiques sur la manière dont l’histoire de la région a été falsifiée et de surcroît ignorée. Ensuite de faciliter un espace commun où des jeunes, des artistes et des blogueurs de la région peuvent dialoguer autour des valeurs culturelles partagées, a exprimé Nielsen Witanene, coordinateur GR à cette ONG hollandaise, lors de l’ouverture des assises.
Mise en œuvre depuis juillet 2019, ce projet régional « médias pour le dialogue » couvrant les provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu, et de l’Ituri en RDC ainsi que les provinces transfrontalières avec la RDC, du Rwanda et du Burundi, poursuit comme objectif de contribuer à l’amélioration de la stabilité et de la coopération régionale afin de promouvoir la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la création d’un climat de confiance au sein des communautés transfrontalières et migrantes. ACP/NK/BABUNGA/KMS