Quatre cent quatre-vingt-deux (482) personnes ont déjà été victimes des exécutions sommaires depuis la résurgence des rebelles M23, ont dénoncé ce vendredi les femmes membres de l’association conseil pour la protection de la femme et de l’enfant (CPPFE) dans un memo remis au gouverneur de la province du Nord-Kivu représenté par le colonel Gilbert Mobila.
« Le conseil pour la protection et la promotion de la femme et de l’enfant (CPPFE) a enregistré au total quatre cent quatre-vingt-deux civils tués par la rébellion du M23 dont 185 femmes, 88 enfants », revelé le memo lu par Mlle Claudine Serutoke Neema avant de préciser « que plusieurs parmi ces victimes ont été tuées lors des massacres de Rwanguba, Ruvumu, Rugari ».
Au terme d’une manifestation partie de Kanyaruchinya, en plus des actions à entreprendre pour assurer le retour de chacun dans son milieu naturel de vie, les manifestants ont émis le vœu de voir les instances judiciaires tant nationales qu’internationales de se saisir des auteurs de ces actes criminels afin qu’ils répondent de leurs actes.
Les 11 millions de morts cités dans le rapport mapping ainsi que génocide intellectuel dû à la perturbation du système éducatif durant près de deux années, sont des crimes contre lesquelles des sanctions doivent être prises pour ainsi mettre à plus de trois décennies d’impunité dans la partie Est de la RDC du M23 au CNDP en passant par le RCD.
Du site pour les déplacés de Kanyaruchinya, en passant par le carrefour Kihisi, à la limite nord de la ville de Goma, jusqu’ au Gouvernorat, les manifestantes ont parcouru plus de 20 km pour ainsi élever leurs voix vis-à-vis des crimes qui n’ont que plus duré dans la région. ACP/Kambale/kms