Cette célèbre citation de Patrice Emery Lumumba a été l’objet de réflexion organisée ce vendredi 30 juin à l’occasion de la commémoration de 63 ans de l’indépendance du Congo, par le comité des étudiants de la faculté de Droit à l’Université libre des pays des grands lacs, ULPGL-Goma, avec thème principal : Le Congo est grand et il exige de nous de la grandeur : l’apport de la jeunesse pour le développement socio-économique de ce pays.
« Par rapport à la jeunesse congolaise, nous voulons qu’elle soit au niveau de la grandeur du pays pas selon sa superficie mais aussi de la richesse qu’il regorge afin de l’amener de l’avant et contribuer à son progrès », a indiqué l’étudiant Kiyangi Bwenge, président de la faculté de Droit.
Ce thème a été développé par trois intervenants et chacun selon sa spécialité. L’historien Danny Kayeye, a essayé de remémorer les connaissances historiques du Héros national partant de sa naissance jusqu’à son assassinat, suite à sa vision de faire jouir le congolais avant l’homme blanc. C’est ainsi qu’il a été accusé de communiste pour le faire tuer.
De ce rappel historique, Danny Kayeye a voulu réveiller la conscience de la jeunesse congolaise par le passé de Lumumba afin d’emboiter ses pas et aussi montrer de cette grandeur, l’apport de cette dernière pour le développement de ce grand pays aux dimensions continentales.
Pour le deuxième intervenant, l’entrepreneur Bernard Bahati, la grandeur, c’est notre vision, car le développement de ce pays ne viendra pas de l’extérieur, à nous de nous battre pour changer d’abord nos comportement pour trainer nos entourages à faire de même que nous.
« Je préfère qu’on crée beaucoup d’entreprises et non des partis politiques qui ne font que tirer leurs ressources de caisses de l’état alors que, les entreprises, elles y versent de l’argent », a-t-il conclu.
En fin le dernier orateur, Patrick Olombe, jeune actif de la ville de Goma, a quant à lui, préféré partir de la prise de la conscience, élément déclencheur de la prise de décision, analyse de fait, que la jeunesse, avenir de demain, et demain se construit par aujourd’hui, donc d’agir dès maintenant et d’attendre demain pour apporter un plus à ce pays.
Des conférences du genre seront organisées en vue d’inciter les jeunes à la prise de la conscience de leur représentation au sein du pays, comme disait le feu Thomas Sankara, l’ex-président Bourkinabé : « une jeunesse mobilisée est frein à la bombe atomique », a ajouté Kiyangi Bwenge.
Nord-Kivu : Bilan de l’indépendance, 63 ans après, thème du débat contradictoire à l’ULPGL
La coordination des étudiants de l’ULPGL en collaboration avec l’école de la paix, ont organisé en début d’après-midi de vendredi 30 juin dans la salle polyvalente de faculté de Technologie, un débat contradictoire entre étudiants sur le bilan de l’indépendance, 63 ans après, pour célébrer l’indépendance du Congo, a constaté l’ACP sur place.
« Je ne saurais me prononcer au sujet du bilan, soit positif ou négatif, mais nous sommes sur une ligne continuelle. Bien que l’occident et d’autres pays voisins considèrent que le Congo est une poubelle, bien qu’ils ont tué Lumumba, ce dernier considéré comme un arbre, d’autres Lumumba régénèreront sur sa souche », a souligné, le Prof Dr Colonel Alain Job Sambukira, commandant ville Goma de la police, qui était président du jury.
De cet exercice intellectuel, les futurs avocats ont étalé leur talent par l’éloquence outrée. Constitués en deux équipes, celle de positivistes, soutenant que tout va bien au Congo, sauf rien, et celle de négativistes, mettant en cause tout ce qui se fait, depuis l’indépendance.
Le jury composé de trois personnes, a eu du mal à choisir les trois premiers. Mais, il a fini par décerner trois certificats à ceux qui se sont distingués par la cohésion des idées, des analyses comparatives accompagnées de statistiques, et la tenue vestimentaire, en l’occurrence ISSA Sangani de la faculté de Technologie ; Me Bushiri Mukulumanya et Santicia Nabintu de Droit.
L’objectif était de faire passer le message à plus de 200 jeunes et aux parties prenantes, ce qui a réjoui madame la coordinatrice de l’école de la paix. ACP/BABUNGA/KMS