(ACP).- 24 cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été recensés, de novembre 2022 à novembre 2023, au Nord-Kivu sur les 88 rapportés en RDC, lit-on dans le rapport de monitoring de Journalistes en danger, rendu public ce jeudi 02 à Goma.
« A cette occasion de la commémoration du 10ème anniversaire de la disparition de deux journalistes, Claude Verlon et Ghislaine Dupont, le monde entier célèbre en date du 02 novembre, comme journée de lutte contre l’impunité des crimes commis à l’égard des journalistes et Jed saisit cette opportunité, chaque année, de publier son rapport de monitoring de surveillance sur la sécurité des journalistes », a signifié Tuver Wundi, point focal de JED dans la partie Est de la RDC à l’occasion de la commémoration de la journée de lutte contre l’impunité des crimes commis à l’égard des journalistes.
A lui de préciser que « pour cette année 2023, le service de monitoring de JED a enregistré 88 cas dont le Nord-Kivu est en tête avec 24 cas suivi de l’Ituri et de la ville province de Kinshasa. Tuver a soutenu que ces atteintes à la liberté de la presse se traduisent souvent par des assassinats, des menaces, d’agression et arrestation des journalistes, des fermetures et pillages des médias ».
Le journaliste au service de la communauté
De son coté, le coordonnateur du Collectif des radios et télévisions communautaires au Nord-Kivu (Coracon), M. Jacques Vagheni, a indiqué que ce moment est « très important de dire que, être journaliste n’est pas une infraction, chercher de l’information, la traitée et la publiée n’est pas non plus un crime ».
Pour ce cadre associatif, « c’est donc à ce ton, que nous portons cette journée du 02 novembre pour dire plus jamais de crime commis à l’égard des journalistes qui cherchent l’information » avant d’ajouter que « l’information c’est la nourriture des citoyens et « qu’un pays qui se veut démocratique doit avoir des citoyens bien informés. S’ils ne sont pas informés par un journaliste, personne d’autre alors.
« Ici se situe le rôle que jouent les hommes de la presse », a-t-il signifié tout en encourageant « tous ceux qui font un effort pour produire une information crédible ».
Au vu de nombreuses menaces auxquelles font face les professionnels des medias, cette journée a été une occasion pour en appeler à la prise des stratégies afin de toujours hausser la voix du journaliste dont les publications quotidiennes constituent un souffle pour la communauté toute entière.
« A chaque reportage, définissons des stratégies qui conviennent pour la sécurité du journaliste et produire également une information fiable de qualité en faveur de la population », a enfin conseillé Jacques Vagheni pour qui le concours de toutes les parties prenantes » fera certainement avancer bateau la liberté de la presse vers l’amélioration et l’accès à l’information.
Ces échanges entre les journalistes et les parties prenantes, dont Coracon tient le lead du consortium, ont été appuyés par l’Ambassade des Pays-Bas dans le cadre du projet « Accès à l’information fiable pendant la période de l’état de siège ».ACP/Kakuru/kms