Le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, M. Jules Hakizumwami Habimana, a procédé ce vendredi dans la salle des plénières de la Banque de Développement des États des Grands Lacs (BDEGL), à l’ouverture de la session ordinaire de mars 2018, de cet organe délibérant en présence des plusieurs personnalités notamment les membres du l’Exécutif provincial, sous la houlette du Gouverneur Julien Paluku.
Dans son allocution, le président de l’Organe délibérant au Nord-Kivu, est revenu sur quatre moments forts ayant caractérisé notamment le calendrier de la session ordinaire de mars 2018, le contexte politique du moment, la lecture de la situation sécuritaire en Province et enfin un relevé des quelques faits saillants survenus pendant la période des vacances parlementaires.
Au sujet du calendrier de la session sous examen, le Président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, a révélé que cette question relève de la compétence de la Conférence des Présidents. Il a estimé que cet organe ne s’étant pas encore réuni pour en discuter, il était inopportun de spéculer sur cette matière. Toutefois, quelques arriérés des matières de la Session extraordinaire de janvier 2018 seront examinés en priorité au cours de cette session ordinaire de mars 2018, a poursuivi Jules Hakizumwami avant d’aviser aux députés qu’à dater de ce vendredi 30 mars, il ne reste que 267 jours pour que le peuples congolais se choisissent des dirigeants, au regard du calendrier électoral publié le 05 novembre dernier par la CENI.
« L’heure est donc à l’évaluation du processus électoral », a-t-il dit comme pour inviter tout acteur politique désireux de se présenter aux échéances électorales qui pointent à l’horizon, à se préparer en conséquence de peur de rater le train qui a déjà démarré.
S’agissant de la situation sécuritaire qui prévaut dans la province, le Président de Jules Hakizumwami a dressé d’une manière générale, les défis sécuritaires auxquels le Nord-Kivu fait face; lesquels défis, selon lui, sont énormes au regard de la prolifération des groupes armés actifs dans les différentes entités de la province. Pour la ville de Goma comme dans certains territoires, il a noté des actes de banditisme caractérisés par le vandalisme, la criminalité et les enlèvements. Ces faits sont décriés par la paisible population dont la quiétude est entamée car en plus des morts d’hommes, des dégâts matériels énormes n’ont cessé d’être enregistrés. Tout en condamnant ces actes commis par des ennemis de la paix, Jules Hakizumwami a souhaité voire les auteurs être sanctionnés conformément aux Lois de la République afin d’éviter que des tels actes ne se répètent.
La présence sur le sol congolais, notamment à Lubero et le territoire de Beni, des groupes armés étrangers et nationaux, qui peuplent les forêts de cette partie de la province en dépit des efforts fournis par les vaillants combattants des FARDC, constitue la principale inquiétude sécuritaire déplorée par le président de l’Assemblée provinciale qui émis le vœu de voire plus d’efforts être déployés pour les éradiquer au besoin les neutraliser ces forces négatives qui kidnappent et tuent par armes blanches.
Des assassinats par des hommes armés non autrement identifiés, des enlèvements des personnes, des incendies meurtriers et enfin le décès de chef de la division provinciale de l’Intérieur, M. Aloys Majune, constituent les faits saillants survenus au cours des vacances parlementaires, a-t-il rappelé avant de rappeler aux députés que la Session qui s’ouvre ce jour constituait l’avant dernière de leur mandat. Jules Hakizumwami a ainsi encourager ses pairs à redoubler d’efforts pour que la Session soit productive et ce, dans le noble souci d’imprimer une marque indélébile et servir d’exemple aux Élus de la prochaine législature. ACP/ANACLET/KMS