Les autorités provinciales du secteur de la Santé au Nord-Kivu ainsi que les organismes impliqués dans ce secteur ont réfléchi ce weekend, à Goma, sur le plaidoyer à mener sur les parties prenantes sur la vente des médicaments et intrants de lutte contre le paludisme, le VIH et la tuberculose dans cette Province.
Dans son allocution circonstancielle, le ministre provincial en charge de la Santé au Nord-Kivu, Dr Martial Kambumbu Kayenga est largement revenu sur les méfaits de l’utilisation des médicaments contrefaits sur la santé de la communauté.
« L’utilisation des médicaments de qualité inferieure ou falsifiée menace la vie des millions de personnes dans le monde », a-t-il avisé avant d’en appelé à plus de compréhension vu que l’ampleur du problème et de ses conséquences semble limité par beaucoup d’acteurs de la santé.
La fraude qui sévit au niveau des frontières également poreuses, le détournement des intrants et médicaments utilisés pour traiter les patients souffrant du paludisme ou la vente illicite des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action, constituent entre autres les éléments qui exposent les patients à de graves risques.
Outre ces éléments, il faut ajouter la circulation, dans le circuit informel, du test de dépistage exposant les patients hors du réseau officiel aux dangers multiples de résistance, d’hospitalisation prolongée, des complications graves voire des insuffisances rénales et parfois la mort liée au manque ou au retard de la prise en charge correcte.
L’amélioration des protocoles, la sécurisation des intrants en Province par le circuit des malades et la prise en charge de qualité, l’investissement dans le renforcement de la capacité de contrôle des importations des antipaludiques et leurs qualités dans les laboratoires ainsi que le renforcement de collaboration entre les différents offices de contrôle et services aux frontières ; constituent les principaux engagements pris par les parties prenantes à ces assises.
Pour le ministre provincial en charge de la Santé au Nord-Kivu, la solution à cette problématique passe par un travail dans le partenariat avec les autorités politico administratives à tous les niveaux, les professionnels de la santé, le secteur privé, les institutions de recherche, les donateurs, les ONG sans omettre la société civile.
Les délégués du programme national de lutte contre le paludisme, l’ONG Santé pour tous et par tous, le programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida ainsi que l’ONG Cordaid, ont pris part à ce plaidoyer assorti des recommandations pertinentes. ACP/KAMBALE/KMS