C’est pendant ces temps qu’une mission du Conseil consultatif de la SADC séjourne en Rd Congo, pour faire le suivi de la mise en œuvre du calendrier électoral du 5 novembre 2017, avec en toile de fond l’organisation le 23 décembre de trois scrutins combinés. Cette délégation n’a pas caché sa joie de voir les Congolais voter grâce â la machine à voter, un grand pas qui consiste à quitter le système manuel vers un système technique, très avancé.
L’équipe de la SADC a été reçu par le Rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, qui les a tous convaincus sur la nécessité de recourir à l’utilisation de la machine à voter qui n’était pas en contradiction avec la loi et que cette pratique n’avait rien à voir avec le vote électronique, qui est immatériel avec des machines interconnectés. Ceci, alors que la machine à voter utilise le bulletin papier. Ces différentes explications fournies par le bureau de la CENI, ont assouvi la soif des experts de la SADC. Selon M. John Billy Tendwa, chef de la délégation des membres du Conseil consultatif électoral de la SADC, la République démocratique du Congo a fait une avancée significative du vote manuel vers un vote technique.
« Dans le vote manuel, fait-il savoir, on avait un bulletin de vote qui avait énormément de pages à parcourir pour retrouver son candidat, voter et le déposer dans l’urne. Avec la machine à voter, on a un seul bulletin pour trois élections et en deux minutes ou moins, tout est fini, C’est un grand pas de quitter le système manuel vers un système technique très avancé ».
Pour Jean-Pierre Kalamba, la CENI se sent réconfortée du soutien de la SADC dans pareille circonstance, où la RDC tend vers sa première alternance démocratique depuis 1960. Il s’est réjoui du fait que les membres de la SADC ne sont pas venus à Kinshasa les mains vides. « Ils sont venus avec des techniciens qui vont continuer le travail avec nos techniciens pour examiner des voies et moyens de nous accompagner en termes de déploiement ». La SADC promet également d’envoyer d’ici le 12 décembre, une forte équipe d’observateurs dans toutes les provinces et au besoin examiner la possibilité de nous venir en assistance technique comme ils l’ont fait en 2006 et en 2011, souligne le Rapporteur de la CENI.
La SADC est restée cohérente
Déjà au mois de septembre dernier, la mission du Forum des commissions électorales de la SADC (ECF-SADC) avait séjournée en Rdc et son verdict était sans appel. Avec pour objectif la pré-évaluation du processus en vue de déterminer la nature et l’étendue de l’appui du forum aux élections de ce pays membre, la mission s’était dite satisfaite de l’exécution du calendrier électoral qui est telle que l’on est assuré de la tenue effective des trois scrutins prévus (présidentiel, législatif national et provincial) dans le temps imparti. Elle recommande à la CENI de maintenir le même élan et le même engagement dans l’exécution des activités du calendrier qui restent à décliner.
Elle avait constaté, au plan politique et social, la particularité de la RDC dans la région au regard du nombre des partis et regroupements politiques et encourage la CENI à maintenir le rythme de concertation avec les uns et les autres afin de garantir la transparence du processus. Elle avait déploré à cet effet l’absence des témoins des partis politiques lors des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs autant qu’à l’étape d’inscription et traitement des candidatures.
Et ce, tout en encourageant les différents acteurs et parties prenantes à pallier cette lacune pour la suite du processus. En ce qui concerne le financement des élections, la mission a pris acte de la décision du gouvernement congolais d’assurer seul leur financement. Concernant l’aspect logistique du déploiement des matériels la mission a été rassurée par les explications fournies par la CENI quant à la prise en compte des recommandations formulées par les observateurs de l’ECF-SADC au terme des élections de 2011, notamment: « Que la distribution des matériels se fasse à temps, de manière à permettre au processus de commencer dans le temps prévu et d’assurer la sécurité des matériels ».
S’agissant de l’usage de la machine à voter, la mission, qui a expérimenté ladite machine et reçu les plus amples explications, à son sujet, avait constaté que cette machine vient résoudre des problèmes réels auxquels le pays était confronté du point de vue de l’organisation logistique de ses élections, notamment l’impératif de réduction tant des délais que de leur coût. Elle salue cette innovation congolaise et en félicite la CENI tout en l’encourageant à expliquer et sensibiliser davantage la population et les acteurs politiques afin de lever tout malentendu à ce sujet.
JMNK/L’Avenir