Le nombre total des emplois directs et indirects qui pourraient être impactés par la suspension des travaux de construction de la ligne de desserte des quartiers de Goma à faibles revenus dans le cadre de l’Alliance Virunga s’élève à plus de trente-six mille, a avisé M. Joël Wengamulay, Chargé des Relations extérieures au Parc National des Virunga.
Selon ce responsable, qui s’exprimait au cours d’un point de presse tenu le mardi 14 mai, à Jerysson Hôtel de Goma « mille quatre centres (1.400) salariés de Virunga Sarl perdraient leur emplois et revenus à la suite de cette situation engendrée par un différend entre cette société et son partenaire Société Congolaise pour la desserte en eau et électricité (SCODEE) ».
A la suite de ce différend censé trouver solution à travers le dialogue sous la médiation souhaitée de l’Autorité de régulation de l’électricité (ARE), « plus de 400 entreprises employant plus de 5.600 salariés pourraient réduire leurs opérations dans le territoire de Beni, Lubero, Rutshuru, Nyiragongo et la ville de Goma », a précisé M. Wengamulay.
Au vu de l’impact de la suspension des travaux constatée par « l’affichage sur les poteaux des notices de suspension des travaux émis par le Parquet de Grande Instance de Goma », le Chargé des Relations extérieures au Parc National des Virunga en a appelé « au sens du dialogue dans le cadre approprié pour trouver des solutions mutuellement bénéfiques tant pour les deux partenaires commerciaux que sont la SOCODEE et la Virunga Sarl que pour les partenaires sociaux que sont les clients bénéficiaires » et habitants des quartiers à fiables ou moyens revenus. Il s’agit précisément Majengo, Mabanga-Nord, Kasika, Katoyi, Ndosho, Mugunga, Kyeshero et Lac Vert.
Pour rappel, en date 06 mai dernier, des incidents sont survenus sur le chantier de construction, par Virunga Sarl, de la ligne de moyenne tension dans son périmètre de concession de distribution plus précisément au niveau de Ngangi I. Virunga Sarl et SOCODEE se disputent le tracé de cette ligne censée emmener le courant de la centrale hydroélectrique de Matebe-Rutshuru, mise en service depuis 2019 avec pour finalité réduire la déforestation du Parc National des Virunga, site du patrimoine mondial. La construction de cette centrale d’une capacité de 13 mégawatts avait bénéficié du financement de la Fondation Buffet pour une hauteur de vingt millions de dollars américains. ACP/Symphorien KAMBALE/kms