Mme Esperance Nabintu et son fils Ebenezer Fataki, deux malades, viennent de quitter ce mardi, le Centre de Traitement d’Ebola (CTE) de l’hôpital provincial du Nord-Kivu à Goma, après avoir été soignés et guéris de ce virus grâce au professionnalisme de l’équipe de la riposte.
Le gouverneur de province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, le docteur Jean Jacques Muyembe et les partenaires engagées dans la riposte contre cette maladie épidémiologique, ont assisté à ce déchargement de deux malades et leur réinsertion dans la communauté étant donné qu’ils ne constituent plus un danger de contamination et peuvent continuer à vivre leur vie normalement.
Même si cette maladie fait peur à beaucoup des personnes, Ebola n’est pas synonyme de la mort, mais plutôt elle est guérissable, mais aujourd’hui il existe deux molécules qui sont efficaces et peuvent guérir le malade à condition qu’il arrive tôt au CTE, celui-ci a beaucoup des chances pour en sortir guéri, a déclaré le coordonateur de la riposte.
Pour Dr Jean-Jacques Muyembe Tamfum, secrétaire technique du comité multisectoriel de lutte contre la maladie à virus Ebola, « ces guérisons constituent, pour l’équipe de la riposte, une satisfaction totale au vu que la ville de Goma n’a plus de cas déclarés de cette épidémie ». Il a appelé la population « à plus d’engagement, à la vigilance et au respect strict des mesures d’hygiènes, celles du lavage régulier des mains, éviter des contacts physiques, éviter de toucher les malades, acheminer les malades à l’hôpital (CTE) ».
Ce virologue de grand renom en RDC a enfin appelé les deux personnes guéries à devenir « des ambassadeurs pour la riposte dans la communauté » afin d’aider les autres personnes à ne pas contracter Ébola mais si jamais il le contract ou qu’il est des malade dans votre entourage, que vous leurs conseiller de venir au CTE pour bénéficier des soins de qualité gratuitement.
Le deux guéris ont reçu chacun une enveloppe dont le montant n’a pas été révélé, un certificat de guérison, un kit de réinsertion composé des matelas, riz, poste téléviseur, des éléments vestimentaires, stencils des cuisines et autres.
Depuis que l’épidémie d’Ebola a été déclarée à Goma le 14 juillet dernier, 4 cas ont été signalés, dont 2 guéris et 2 décès, parmi lequel l’époux de Mme Espérance Nabintu, décédé le 31 juillet dernier et le pasteur venu de Butembo.
Retour au son de la trompette au domicile du village Bugamba Nyiragongo
Les guéris de la maladie à virus Ebola, survenus des contacts du deuxième cas diagnostiqués positifs à Goma, ont regagné leur domicile situé à Bugamba II, au son de la trompette ce mardi en début d’après-midi, ns le de groupement Mudja, chefferie de Bakumu en territoire de Nyiragongo à la lisière avec la ville de Goma.
Accueillis en bras ouverts par les voisins et frères, à l’issue d’un carnaval motorisé, maman Alain, guérie d’Ebola, a attesté « la présence d’Ebola dans nos milieux. Vous avez connu mon feu mari Fataki, il en est mort. Il faut se protéger et protéger votre communauté. N’en faisons pas une blague. Prenons au sérieux la lutte contre Ebola ».
Les deux guéris, la mère et son fils âgé d’environ trois ans, proviennent du centre de traitement d’Ebola à Goma où ils ont eu les soins appropriés pendant quatorze jours. Ils résultent du 2ème cas confirmé dans la ville de Goma.
Le père de cette famille, feu Fataki mort d’Ebola mardi 30 juillet, date de la confirmation de son décès, provenait de Mungwalu dans la province de l’Ituri. Le défunt a bénéficié du 17 juin au 14 juillet, des soins avant son identification, au centre Médical AVOI (amis des veuves, orphelins et indigents), appartenant à une organisation non gouvernementale, non loin de son domicile.
Pendant 28 jours, le malade d’Ebola, n’a pas marqué de contacts en dehors de deux repêchés (sa famille).
La population de cette entité semble refuser le vaccin leur proposer par l’équipe de la riposte, selon les dires des relais communautaires. La maison était totalement désinfectée avant leur arrivée. Maman Alain et son fils sont le premier cas de malades d’Ebola guéris dans la ville de Goma. ACP/ANACLET et BABUNGA/KMS