Le ministre provincial des Affaires foncières au Nord-Kivu, Jean de Dieu Kasereka Giza, a donné ce lundi 26 aout, le coup d’envoi des trois jours de consultations provinciales sur le document de la politique et du processus de la reforme foncière en République démocratique grâce à l’accompagnement de la Commission nationale de la reforme foncière, Conaref avec l’appui de UNHABITAT, le Fonds national REDD et Global Land Tool Network.
Dans son allocution, l’autorité provinciale a salué l’implication de toutes les parties prenantes dans le processus censé mettre un terme à l’inadéquation ainsi qu’aux accueils contenus dans l’actuel régime foncier et immobilier du pays. Jean de Dieu Giza a ainsi noté la nécessité de doter la RDC d’une loi foncière, vecteur du développement économique, social et administratif.
« Ces consultations nous serons utiles de requérir les derniers éléments qui vont enrichir le document de politique foncière », s’est réjoui le ministre provincial des affaires foncières au Nord-Kivu pour qui ces assises vont certainement contribuer à la reforme foncière déjà entreprise notamment dans la cadre de la numérisation du cadastre foncier. Pour lui, la reforme foncière constitue une impérieuse nécessité surtout qu’au vu des réalités atteintes entre l’explosion démographique dans les milieux tant urbains que ruraux en plus des vagues successives des refugiées sur le sol de la Province.
De son Me Justin Kahindo, point focal de l’UNHABITAT, la crème sélectionnée aux consultations ont le devoir de donner le meilleur d’eux-mêmes « pour être sur que le Nord-Kivu a exprimé ses desideratas » afin mettre fin de mettre un terme aux conflits récurrents souvent à la base de l’insécurité dans cette partie du pays.
« Cette consultation est une opportunité d’expression sans tabou sur les problématiques foncières » que le Nord-Kivu traverse, a dit le délégué des partenaires pour qui « il y a nécessité de conformer la politique foncière de la RDC avec le cadre et les lignes directrices de l’Union africaine sur les politiques foncières » avant d’appeler les participants à plus de détermination pour le bienêtre des générations futures.
A la commission nationale de la reforme foncière (Conaref), l’on projette pour fin décembre 2019, la date butoire de ces consultations provinciales à travers les vingt-six provinces que compte la république démocratique du Congo ; Goma étant la 3e étape après Bunia, en Ituri et Bukavu capitale du Sud-Kivu.
Pour Ngwasi Akilimali Dieudonné, coordonnateur de la Conaref, les avis et considérations de la base sont d’une grande nécessité surtout que le vœu est de doter le pays d’une reforme qui part de la base et non une reforme conçu dans les bureaux climatisées de Kinshasa. « Nous voulons une reforme foncière qui part de la base » intégrant les avis et considérations de tout le monde pour plus de consensus de toutes parties prenantes.
Outre les administratifs et les délégués de la société civile du secteur foncier ainsi que les partenaires prennent part à ces assises appelées à enrichir le document de politique foncière élaboré précédemment. L’état de mise en eouvre du processus de la reforme foncière, la présentation de l’état de lieu des options de la reformes, les grandes articulations de la politique foncière ans sa dimension politique, juridique et institutionnelle, le dispositif de mise en œuvre de suivi et évaluation, l’implication des provinces ans la reforme foncière, l’élaboration d’une feuille de route provinciale de concertation autour de la reforme ; sont les points auxquels vont se focaliser, deux jours durant les parties prenantes. ACP/Symphorien Kambale/kms