Procès Ntanganda : l’impatience des victimes

Plus de deux ans depuis le transfert du Terminator à la Haye, la Cour suprême internationale n’a pas encore ouvert le procès proprement dit de ce chef de guerre. Celui prévu ce mardi 7 juillet a été reporté au 2 septembre 2015.

Pour les victimes directes et indirectes d’exactions qu’aurait commis le Terminator en Ituri ou ailleurs, ce n’est pas une bonne nouvelle car elles brulent d’impatience de voir la justice internationale sanctionner leur impitoyable bourreau. Leur vœu est que Bosco Ntanganda puisse payer aussi rapidement possible pour des crimes d’odieuse cruauté qu’il aurait commis alors chef rebelle des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC). 

Dix-huit griefs sont retenus contre ce chef rebelle de souche Hema. Parmi lesquels,  le massacre de l’ethnie Lendu (rival des Hema en Ituri) et le viol ainsi que l’esclavage sexuel, à lui seul, des filles de moins de 15 ans. Tous ces crimes contre l’humanité auraient été commis entre 2002 et 2003.      

Depuis qu’il s’est livré, en 2013, à la justice internationale après un mandat d’arrêt lancé contre lui, celui qui fut également  le chef rebelle du M23 n’a toujours pas été jugé, plus de deux ans après. Le procès qui devrait s’ouvrir ce mardi 7 juillet à la Haye, a été reporté au 2 septembre 2015 sur demande de la défense. Cette dernière a sollicité ce report pour « assurer une justice équitable ». 

« Les juges ont dans cette décision-là accédé partiellement à la demande de la défense de M. Ntanganda qui avait déposé une requête le 29 juin en vue de l’ajournement de la procédure jusqu’à ce que les conditions nécessaires soient en place, et l’accusation ne s’est pas opposée à un ajournement raisonnable », avait indiqué le porte-parole de la CPI, Fadi el Abdallah préférant gardé « confidentielles » les vraies motivations de la défense.

Ce procès doit prendre plusieurs mois avant son dénouement. Le premier témoin dans l’affaire sera auditionné le 15 juillet. En attendant, les victimes qui ont les yeux rivés à la Haye, n’ont qu’à prendre leur mal en patience. 

Socrate Nsimba/MMC