Selon François Mwamba, la RDC a accompli sa part de responsabilité et il ne reste que des tâches communes qui nécessitent la coopération des autres intervenants pour clôturer le dossier M23.
Le vice-ministre de la Défense nationale, anciens combattants et réinsertion, René Sibu, a réaffirmé mardi la détermination du gouvernement à mettre fin au dossier des éléments ex-M23, conformément à la Déclaration de Nairobi et à la résolution du Sommet des Chefs d’Etat tenu le 18 mai dernier à Luanda, en Angola. Il l’a fait savoir à l’issue de la réunion d’évaluation avec les garants (Nations Unies, CIRGL), de cette déclaration.
« Le M23 constitue une force négative. Nous n’allons pas continuer à aller au Rwanda et en Ouganda pour les chercher. La présence des témoins de la région vise à résoudre une fois pour toutes ce dossier », a souligné M. Sibu avant de préciser que le gouvernement veille à ce que ceux qui ont été amnistiés ne puissent pas bénéficier de l’asile de l’autre côté.
Au sujet de l’ultimatum de trois mois donné par le Sommet de Luanda, M. Sibu a dit qu’il n’aura pas d’effet pour la simple raison que le dossier aura été réglé dans le délai convenu avec l’envoi des missions au Rwanda et en Ouganda. Le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de mise en œuvre de l’Accord-cadre (MNS), François Muamba Tshishimbi, a rappelé que la Déclaration de Nairobi fait suite à la défaite militaire du M23, en novembre 2013, engageant le pays dans un processus de paix, avant d’expliquer qu’au titre de ces engagements, la RDC a accompli sa part de responsabilité et il ne reste que des tâches communes qui nécessitent la coopération des autres intervenants pour clôturer le dossier M23.
S’agissant de la présence du M23, François Muamba a précisé qu’à ce jour il a été dénombré en Ouganda 1.678 et plus de 450 au Rwanda, identifiés lors de la signature de l’acte d’engagement d’éligibilité à l’amnistie. Cependant, 182 éléments ont été rapatriés volontairement et stationnés à Kamina, au Katanga.
Le secrétaire exécutif adjoint de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), Vicente Muanda, a relevé que l’absence d’autres intervenants (Rwanda, Ouganda), aux réunions tripartites d’évaluation constitue une difficulté majeure à l’aboutissement du processus de mise en œuvre de ladite déclaration.
Aussi, a-t-il préconisé la tenue prochaine de ces réunions avec d’une part la RDC, le Rwanda et les garants (Nations Unies, CIRGL et SADC) et, d’autre part, les mêmes acteurs avec l’Ouganda, en vue de débloquer la situation. Il a, par ailleurs, noté que la RDC a réalisé beaucoup de progrès dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Nairobi.
ACP