Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont repris, mercredi 14 janvier, le contrôle des localités de Mpofi, Luvungi, Kigoma et Kailenge qui avaient été investies, le week-end dernier, par les miliciens Maï-Maï Cheka. Des sources militaires de la région accusent ces miliciens de Nduma défense of Congo
(NDC) d’avoir pillé des boutiques et extorqué les populations de ces villages.
Selon les mêmes sources, les hommes du chef milicien Ntabo Taberi alias Cheka obligeaient chaque villageois à leur payer 3 000 francs congolais (3, 3 dollars américains).
Ces assaillants ont même violé une femme qu’ils auraient même emmené dans la brousse.
La société civile de Walikale se dit préoccupée par cette énième incursion des Maï-Maï Cheka dans cette contrée, où la sécurisation de plusieurs villages reste un problème.
Cette structure déplore cependant l’insuffisance du nombre de policiers pour garantir la sécurité de la population d’une manière durable dans cette partie du Nord-Kivu.
Des leaders locaux de Walikale sont appelés à sensibiliser leurs fils à se désolidariser des groupes armés et à déposer les armes avant l’opération de traque contre les forces négatives dans cette région.
Dans un communiqué publié, il y a une semaine, à Goma (Nord-Kivu), Human Rights Watch avait réclamé l’arrestation du chef de guerre Ntabo Taberi Cheka, dont la milice Nduma défense of Congo (NDC) est accusée de plusieurs exactions contre les populations civiles dans cette province. Pour cette organisation internationale de défense des droits de l’homme, un « simple mandat d’arrêt ne suffira pas à contraindre un chef rebelle comme Cheka à cesser de commettre des atrocités ».
Cheka est sous le coup d’un mandat d’arrêt du gouvernement congolais depuis quatre ans et ses hommes sont accusés notamment de meurtres, viols massifs, mutilations et enlèvements d’enfants.
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