Trois jours successifs ont permis aux acteurs judicaires de différentes instances judicaires congolaises recueillis des provinces de l’Est à réfléchir sur les enjeux de la politique pénale en matière des violences sexuelles basées sur le genre (VSBG). Et ce, en vue du dégagement de ses forces et faiblesses dans son application en République démocratique du Congo à l’aube du 10ième anniversaire des lois numéro 06/019 et 06/018 du 20 juillet 2006.
C’est dans cet optique que du 16 au 18 décembre courant, le programme d’appui au renforcement de la justice à l’Est (PARJ-E /Uhaki safi) financé par l’Union européenne, la Suède et la Belgique conjointement avec le programme de l’Onu pour le développement (PNUD) et PAPJ ont appuyé le ministère de la Justice, Droits humains et Garde des sceaux à la tenue de cet atelier dans le cadre de l’hôtel Mbiza à Goma.
Des résultats réconfortants …
Selon le ministère de la JDHGS, le gouvernement congolais a adopté une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre à travers 5 composantes: prévention et protection, lutte contre l’impunité, réponse multisectorielle, réforme du système de sécurité (SSR) et cartographie des violences sexuelles.
Pour le directeur de cabinet du ministre de la JDHGS, Gérard Nkata, les efforts conjugués du ministère de la Justice et de ses partenaires ont permis à l’augmentation de la répression et à la baisse des cas de violences dans le pays.
« Différents efforts ont été conjugués de part et d’autres pour l’éradication des violences basées sur le genre, et surtout ce qui nous motivent pour accompagner le gouvernement, c’est d’abord son engagement à combattre les violences sexuelles, l’arsenal juridique mis en place et la nomination par le Chef de l’Etat d’une Conseillère en matière de lutte contre violence sexuelles », a indiqué Abdoulaye Balde, coordonateur du programme du programme MAECD au sein du PNUD.
En vue de capitaliser la réflexion dans le cadre d’un bilan plus global de la loi sur les violences sexuelles à l’occasion de son 10ème anniversaire, ainsi que dans le plan national de réforme de la justice, au terme de cette cession, les acteurs ont recommandé au gouvernement la formation des Officiers de police judiciaires (Opj) , la mise en place des moyens financiers et logistiques pour la justice afin de lutter contre les VBSG, l’opérationnalisation de l’école des magistrats, la reforme de la justice judiciaire et la lutte contre l’impunité.
(Pascal Mulegwa/Goma)