Aux Hutus et aux Nandes: Banamuhere et Serufuli sensibilisent pour la cohabitation

Au Nord-Kivu, les communautés Hutus et Nandes sont sur la voie de résoudre pacifiquement leurs divergences dans le territoire de Lubero. Des messages de cohabitation pacifique et les assurances sécuritaires leur ont été transmis par une délégation ministérielle composée du ministre d’Etat en charge de la Décentralisation et son collègue de Développement rural. Salomon Banmuhere et Eugène Serufuli rassurent que des mesures sécuritaires sont déjà prises, selon le confrère Marty Da Cruz Olemba.

C’est une attention tout à fait particulière que le Gouvernement a accordé à la localité de Miriki et ses environs, vu le climat de méfiance qui règne entre les communautés Hutu et Nande, et ayant déclenché une escalade de violences dans cette contrée du territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation et son collègue du Développement rural, tous enfants du Nord-Kivu, ont foulé le sol de Miriki sur instruction du Chef de l’Etat Joseph Kabila, afin d’analyser à fond ce foyer de tensions qui plonge les deux communautés dans le désarroi et la haine totale, alors qu’elles sont condamnés à vivre ensemble.

Prenant la parole devant les déplacés internes et la foule en liesse, Salomon Banamuhere a appelé ses compatriotes à la tolérance mutuelle et à la cohabitation pacifique comme le souhaite le Président de la République. « Dans l’immédiat, il est d’abord question de pouvoir sécuriser le lieu (…). Nous-mêmes enfants du territoire, nous devons être à même de cohabiter. L’ennemi FDLR peut venir de loin pour semer une mauvaise semence dans la population », a-t-il indiqué.

Son collègue du Développement rural, Eugène Serufuli a souligné : nous sommes un seul peuple, bannissons nos divergences tribalo-ethniques. «  La tendance est que l’individu qui a commis une faute on veut aussi accuser sa communauté d’origine. Ce n’est pas juste… Il n’y a aucune communauté qui s’organise pour aller déstabiliser une autre. Nous appartenons tous à une seule race, la race humaine. Nous devons éviter de nous plonger dans des petites considérations ethniques. Nous voulons bâtir un Etat fort, un Etat qui veut se développer, un Etat qui ne tient pas compte d’appartenances ethniques. Nous sommes tous Congolais et devons travailler comme une seule personne », a-t-il martelé.

Les émissaires du Chef de l’Etat Joseph Kabila sont revenus également sur le démantèlement de tous les camps des déplacés se trouvant dans cette zone, tel qu’annoncé par le Gouverneur du Nord-Kivu dans son mot d’introduction. Pour celui-ci, en effet, il est inacceptable que tous ces compatriotes contraints à l’errance croupissent dans la misère, dans de petites maisons de fortune, alors qu’ils détiennent tous des potentialités pour cultiver leurs champs.

(JMNK)