Beni : Aimé Ngoy promet de relever les militaires inefficaces sur le terrain

Le ministre de la Défense, Aimé Ngoy, a promis de relever progressivement les militaires dont les actions sont jugées inefficaces à Beni par la population. Le président de la société civile, Gilbert Kambale Kamate, l’a affirmé jeudi 29 mai lors de la rencontre entre sa structure, le ministre et les comités territorial et urbain de sécurité.

« Ils ont répondu à certaines de nos recommandations notamment, par rapport à la situation des troupes aux fronts. Là, il a dit clairement qu’ils vont relever les troupes progressivement. La grande préoccupation c’est mettre fin aux massacres », a déclaré Gilbert Kambale.

Le président de la société civile de Beni s’est réjoui de la présence du ministre Aimé Ngoyi et du chef d’Etat-major. Il s’agit, selon lui, d’une des recommandations formulées il y a environ deux semaines, au Vice-Premier-ministre et ministre de l’intérieur, lors de son séjour à Beni.

« Nous sommes contents comme il a dit qu’il est venu avec les officiers militaires de haut rang qui sont en train d’y travailler », a ajouté Gilbert Kambale.

Pour le ministre de la Défense, des mesures qui ne seront pas communiquées pour l’instant à la presse sont déjà prises face aux actions criminelles des auteurs de massacres de Beni.

Une cellule qui regroupe les acteurs non étatiques a été créée à la suite de cette rencontre avec le ministre de la défense. Elle aura pour tâche, de donner des informations sécuritaires à temps opportun, aux autorités de Kinshasa.

La ville et le territoire de Beni ont été le théâtre de nouvelles tueries ces derniers jours. Une vingtaine de personnes ont été tuées à la machette dans la nuit du mardi à mercredi 12 mai à Mapiki et Sabu, deux villages du secteur de Beni–Mbau. La veille, six personnes ont été tuées au quartier Kalongo, non loin de l’aéroport de Mavivi, dans le territoire de Beni. Ce qui avait porté à treize le nombre de civils tués en l’espace de trois jours dans ce territoire.

Dans son rapport publié le 13 mai dernier, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a noté qu’environ 237 civils ont été tués entre octobre et décembre 2014. Parmi les victimes, il y a 65 femmes et 35 enfants. Les rebelles ougandais de l’ADF sont accusés d’avoir perpétré ces meurtres.

Lire aussi sur radiookapi.net: