Les habitants de la ville de Goma ont boycotté la journée relative aux deux journées « ville morte » lancées ce lundi 25 avril par la synergie de groupes de pression et mouvements citoyens sous prétexte de vouloir exiger la levée de l’état de siège pourtant décrété pour réinstaurer l’autorité de l’Etat dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, a constaté l’ACP.
Toutes les activités socioéconomiques ont tourné à la normale à Goma ce lundi, malgré cet appel inscrit dans une série des manifestations prévues par ces mouvements, contrairement à leurs attentes. Dans une large partie de la ville, dont le quartier commercial de Birere, boutiques et magasins, stations services ont ouvert. Les transports en communs et privés étaient également visibles sur les principaux Carrefours de la vile.
Dans le secteur de l’éducation, les écoles, crèches et d’autres structures d’encadrement pour enfants ont aussi normalement fonctionné. Au port et à l’aéroport international de Goma, toutes les activités de routine étaient au rendez-vous.
Certains habitants contactés par l’ACP ont affirmé ne pas se sentir concernés par ces appels intempestifs sans raisons évidentes car les questions liées à l’état de siège ne peuvent pas trouver des solutions dans la rue ou encore en restant à la maison.
« Nous ne sommes pas concernés par des manifestations qui ne nous aident à rien. L’état de siège ne peut pas trouver une solution dans la rue ou à travers des journées ville morte. Il faudrait réfléchir autrement surtout que les solutions sont déjà envisagées au niveau de l’Assemblée nationale », a dit l’un de ces habitants préoccupé par le quotidien de ses enfants.
A noter que dans un communiqué officiel, le maire de la ville de Goma, le Colonel François Kabeya, a appelé, la veille la population à vaquer librement à ses occupations en se méfiant des appels à manifester lancés par des personnes sans qualité ni mandat. ACP/Lupemba-Stagiaire KMS