Le Premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa a appelé jeudi 14 décembre 2017 à une enquête de l’ONU sur la mort de 14 Casques bleus tanzaniens, tués une semaine plus tôt dans une attaque attribuée à des rebelles ougandais dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette attaque est la pire subie par une mission des Nations unies depuis la mort de 24 Casques bleus pakistanais dans la capitale somalienne Mogadiscio en juin 1993.
“Le gouvernement tanzanien demande aux Nations unies de mener une vraie enquête, fouillée, transparente”, a déclaré M. Majaliwa lors d’une cérémonie à Dar es Salaam en l’honneur des soldats tués, dont les corps avaient été rapatriés lundi.
Kassim Majaliwa, Premier ministre tanzanien
“Nous espérons que les Nations unies feront cela rapidement”, a ajouté le Premier ministre, en présence du secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
Le chef des armées tanzaniennes, le général Venance Mabeyo, a lui indiqué qu’un soldat tanzanien était toujours porté disparu à la suite de l’attaque, en plus des 14 tués, et que les 44 soldats blessés recevaient des soins à Goma (est de la RDC), à Kinshasa et à Kampala.
L’attaque sur la base onusienne de Semuliki, dans la province du Nord-Kivu, a eu lieu le 7 décembre à la tombée de la nuit. L’ONU attribue cet assaut à des membres présumés des ADF (Allied Defense Force), des miliciens ougandais musulmans.
Les ADF sont un groupe armé ougandais musulman actif dans le Nord-Kivu, un État de la RDC frontalier de l’Ouganda. Ils ne revendiquent pas leurs attaques. Repliés en forêt, les ADF combattent le pouvoir du président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 31 ans.
AFP / Africanews / MCN