Conseil de sécurité: La Rdc et la Monusco dans l’attente d’une résolution du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité des Nations Unies doit, à travers une résolution, fixer les nouvelles missions de la Monusco en République démocratique du Congo. Dans ce contexte, à en croire nos sources, il sera difficile pour l’ONU de répondre favorablement à la demande du Gouvernement congolais, qui voudrait une réduction significative des troupes de la Monusco parce que, selon lui, le contexte a complètement changé et les FARDC sont entrain de prouver de quoi elles sont capables sur terrain, en neutralisant tous les groupes armés qui pullulent l’Est de la République.

Selon les mêmes sources, parce que l’Onu a fait état d’une situation caractérisée par « une impasse électorale » en Rd Congo, le contexte ne se prête pas pour une réduction sensible des troupes de la Monusco. Et s’il faut s’attendre à une réduction, il faudra compter avec l’organisation des élections libres et apaisées, tâche à laquelle se livre actuellement la CENI. Au-delà de cet aspect, l’Onu insiste toujours à ce que les opérateurs politiques se retrouvent dans un dialogue inclusif, afin de dessiner ce que seront effectivement ces élections attendues de tout le monde.

Trois ans de la Brigade d’Intervention de la Monusco

28 mars 2013-28 mars 2016, c’est aujourd’hui 3 ans jour pour jour depuis que le Conseil de Sécurité de l’ONU a voté la Résolution 2098 créant la Brigade d’Intervention au sein de la MONUSCO.

Cette brigade appelée à mener des Offensives ciblées et robustes avec ou sans les FARDC avait la responsabilité de neutraliser les groupes armés et de contribuer à réduire la menace qu’ils représentent pour l’autorité de l’Etat et la sécurité des civils à l’Est de la RDC.

Cependant, force est de constater que 3 ans après sa création, la Brigade d’Intervention de la MONUSCO (FIB) est loin de répondre aux attentes des populations toujours à proie aux attaques terroristes de l’ADF-NALU, des FDLR et de diverses milices May-May, notamment dans les Kivu et l’Ituri.

Pour le CEPADHO, au regard de la bravoure des Contingents qui composent la FIB prouvée lors de la débâcle du M23,  son inefficacité observée actuellement résulterait de son attachement à la MONUSCO tel que décidé par la résolution. Cela du fait que la machine administrative de la MONUSCO est lourde et lente.

A cet effet, le CEPADHO recommande au Conseil de Sécurité de l’ONU de détacher la FIB de la MONUSCO et de voter une nouvelle résolution faisant de la FIB une unité spéciale de l’ONU, dotée d’une autonomie de gestion et d’un budget propre, distincts de ceux la MONUSCO.

A défaut de ce qui précède, cette organisation exhorte au Conseil de Sécurité de présenter un chronogramme raisonnable à la FIB en rapport avec la neutralisation des Forces Négatives à l’Est du pays, afin d’imposer immédiatement la paix et d’écouter son séjour dans les opérations en RDC.

(JMNK)