Eve Bazaiba, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi, Mbusa Nyamwisi, Maritn Fayulu, Franck Djongo, Abbé Santedi, (…) cités
*De sources dignes de foi tant à Kinshasa qu’à Dakar informent que la réunion de l’Ile de Gorée dont le thème trompe-l’œil fait prévaloir « la démocratie en Afrique subsaharienne », n’a eu comme invités que des opposants congolais pour réellement réfléchir sur comment lancer et financer les actions de rue pour faire mal à un pouvoir dont pourtant le mandat court encore
*Ce qui est curieux, c’est qu’aucun représentant des autorités congolaises n’a en revanche été convié pour participer à cette messe noire de Dakar du 12 au 15 décembre, où des invités sont exclusivement tirés des personnalités jugées hystériquement hostiles au régime de Kinshasa contre lequel tous les coups sont montés pour déstabiliser les Institutions de la République.
De bonnes sources tant à Kinshasa qu’à Dakar informent que la réunion de l’Ile de Gorée dont le thème trompe-l’œil fait prévaloir « la démocratie en Afrique subsaharienne », n’a eu comme invités que des opposants radicaux congolais pour réellement réfléchir sur comment lancer et financer des actions de rue, pour faire mal un pouvoir dont pourtant le mandat court encore. Visiblement, à cette messe noire de Dakar au Sénégal, aucun représentant du pouvoir en place n’a été convié, parce que des invités sont exclusivement tirés des personnalités jugées hystériquement hostiles au régime de Kinshasa contre lequel tous les coups sont montés pour déstabiliser les Institutions de la République.
Initié par les « mouvements citoyens » Filimbi et Lucha, nous apprenons que cette réunion a été facilitée et financée par les fondations Konrad Adenauer (Allemagne) et Brenthurst (Afrique du Sud). Les débats doivent, en principe rester secrets, même si les organisateurs s’étonnent comment le pouvoir de Kinshasa a été informé. Parmi les personnes qui participent à cette rencontre, l’on retrouve Félix Tshisekedi et Samy Badibanga, pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Vital Karmerhe pour l’Union pour la nation congolaise (UNC), Eve Bazaïba pour le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Martin Fayulu pour les Forces acquises au changement (FAC), Olivier Kamitatu, pour le « G7 », Antipas Mbusa Nyamwisi, Franck Diongo, Albert Moleka, Freddy Matungulu, Jean-Claude Katende, (…). A cette liste s’ajoute l’Abbé Léonard Santedi pour l’Église catholique.
Eviter le pire
En mars 2015, un groupe d’activistes Sénégalais et Burkinabé, après avoir créé de la zizanie dans leurs pays respectifs, est arrivé incognito à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, à l’invitation, vraisemblablement, d’un mouvement fictif dit Filimbi, qualifié d’illégal par les autorités congolaises. Ces rappeurs que les jeunes congolais pensaient voir se trémousser et égayer les ardeurs juvéniles avec les merveilles que confèrent les rythmes de ce genre de musique « Rap », ont surpris plus d’un en initiant des séminaires d’endoctrinement de la jeunesse aux techniques d’insurrection de rue, contre le pouvoir à Kinshasa.
Alertées par les dirigeants Sénégalais et Burkinabé des méfaits de leur compatriotes, les autorités Congolais ont été obligées de prendre la mesure d’expulsion de ces hors-la-loi, visiblement sans ressources. Et c’est ici que bien des questions s’étaient posées, notamment celle de savoir comment ces quidam ont pu traverser de l’Ouest de l’Afrique jusqu’en Rd Congo, où ils ont été logés dans des conditions qui contrastaient, sans nul doute, avec les mines qu’ils arboraient.
Déjà, le 11 décembre, le gouvernement congolais s’interrogeait ouvertement sur l’attitude du Sénégal, pays hôte de cette réunion. « Nous sommes choqués que le Sénégal, pays frère et ami, accueille une réunion où l’on planifie des manifestations de rue au Congo », a déclaré à Jeune Afrique, Barbané Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du président Joseph Kabila, avant d’ajouter : « nous réfléchissons à une protestation officielle », a-t-il dit.
Cette même attitude du Gouvernement sénégalais laisse perplexe le porte-parole du Gouvernement congolais et ministre de la Communication et Médias : « il y a quelques mois, nous avons reçu un groupe de jeunes gens venus de ce pays pour apprendre à nos compatriotes comment faire des cocktails molotov et résister à la police », a déclaré Lambert Mende à Jeune Afrique, tout en soulignant qu’il y a eu une intervention sénégalaise pour qu’ils soient libérés, « ce que nous avons accepté par amitié », a-t-il ajouté. Et voici que les mêmes personnes se réunissent dans ce pays sans que le gouvernement ne nous informe. Qui peut entrer au Sénégal sans que le gouvernement de ce pays ne soit au courant ?
Au regard de tout ce qui vient d’être dit, le Gouvernement de la République va-t-il considérer tous ces opposants, de même que le représentant de l’Eglise catholique comme des hors-la-loi ? Seul l’avenir nous dira quoi ! Mais en attendant, comme le renseigne si bien un adage : « gouverner c’est prévoir », peut-être que Kinshasa prendra des dispositions sérieuses pour étouffer dans l’œuf tout ce que ces opposants pourraient initier en perspective des élections à venir. Surtout comme le mode opératoire est déjà connu, le Gouvernement devra éviter que les méthodes barbares apprises au Sénégal ne viennent éventuellement casser l’élan de la reconstruction du pays. Et ce, lorsqu’on sait que ce sont les mêmes opposants qui envient certains pays voisins à la Rd Congo, pendant que ceux-ci ont profité de la guerre qui sévissait encore au pays de Joseph Kabila, pour piller des ressources naturelles et s’enrichir à son détriment.
Ils oublient le dialogue…
En République démocratique du Congo, tout est fait pour permettre aux Congolais d’aller au dialogue, afin de régler certaines questions essentielles à un avenir radieux de la Nation congolaise. Pour une certaine opinion, ce temps devrait être capitalisé par l’opposition radicale, en lieu et place de conspirer pour leur propre pays.
Sinon, à en croire le porte-parole de la Majorité présidentielle, le dialogue a été convoqué pour conjurer le risque de violences postélectorales, consolider la paix sociale et poursuivre l’effort pour l’émergence. Le tout pour mieux faire les choses, par rapport aux élections de 2006 et celles de 2011.
L’Avenir