Convoqué ce lundi au Parquet général de Lubumbashi : Moïse Katumbi entre la justice et la rébellion, la Monusco lâche la mise

Pour plus d’un observateur avisé, ces officines de la mort, constituées de caciques qui ont tout gagné de la main de Joseph Kabila avant de lui cracher dans la main, envoient Katumbi tout droit dans l’abime.

De nouvelles en provenance du Katanga promettent l’hécatombe aujourd’hui lundi aux magistrats instructeurs du dossier Katumbi dont les proches ont procédé à une forte mobilisation de jeunes gens recrutés au sein des sanguinaires milices de triste mémoire, du genre « cent pour cent » ou Junafec/Kyungu pour une expédition punitive à l’endroit de la Cour, au cas où la justice décidait du maintien de leur leader, ou pour l’acclamer et le raccompagner en héros sur son chemin de retour à la maison. 

Pour plus d’un observateur avisé, ces officines de la mort, constituées de caciques qui ont tout gagné de la main de Joseph Kabila avant de lui cracher dans la main, envoient Katumbi tout droit dans l’abime

Bien des interrogations fusent encore de différents bords pour savoir où est-ce que le président Moïse Katumbi a dissimulé les autres mercenaires, collègues à Lewis Darryl arrêté, alors que ces derniers avaient bel et bien accompagné le président de TP Mazembe le 24 avril à sa manifestation politique de la Kenya à Lubumbashi, comme en témoignent plusieurs photos prises par son propre entourage.

Les a-t-il mis à l’abri pour surprendre le moment venu? Telle est une autre question qui hante les esprits tant il est connu que ces fugitifs logeaient jusqu’avant leur mystérieuse disparition, dans les résidences du président du TP Mazembe.  La vérité a, certes, la peau dure. Moïse Katumbi seul devant la barre, doit dire où sont passés les six (6) autres mercenaires sur les sept (7) qu’il avait hébergés.

Flatté dans le sens du poil par des romanciers de tous bords qui lui donnaient tous les meilleurs noms du monde jusqu’à celui du  » roi du Katanga », avant de le plébisciter « président de la République », l’ex-gouverneur de la province cuprifère avait du mal à tirer la bonne leçon des fables de la Fontaine, Le Corbeau et le Renard », où les requins naviguant chacun à contre-courant, tentent de se racoler pour la circonstance, afin d’arracher du fromage à celui qui, presque dix ans durant, s’est, à travers une gestion plus qu’opaque, amassé une fortune innommable, en puisant sans scrupule dans les deniers de la province, sans se faire le moindre souci sur le bien-être de sa population.

Moïse Katumbi, c’est de lui qu’il s’agit, poussé par ses flatteurs, a fini par croire à un rêve qui n’était jamais le sien, celui de briguer la magistrature suprême après qu’il eût tenté plusieurs fois de démissionner de son poste de gouverneur puisque l’ayant, non seulement trouvé très lourd pour en supporter le poids, mais parce que le présidentiable ne supporte pas la contradiction et est prêt à envoyer aux oubliettes tout celui qui lui fait ombrage.

Comme soutient un vil adage qui dit » tout chemin mène à Rome « , l’homme d’affaires katangais, fort de sa fortune, a bien voulu s’inspirer des faits d’histoire en s’entourant des mercenaires, choisis parmi les meilleurs tireurs d’élites ayant servi dans la grande armée américaine pour les faire entrer en République Démocratique du Congo sous mille prétextes, tantôt comme des agriculteurs, tantôt comme des experts en médecine, et patati patata.

Communiqué coupe-gorge

Le communiqué coupe-gorge de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Kinshasa publié le 05 mai courant, est venu davantage réconforter l’opinion sur la gaffe qu’attendaient des Congolais, avec l’entrée sur leur sol, de ces hommes aux mille visages dont la mission diplomatique américaine en RDC n’avait aucune maîtrise. Dans ledit communiqué, les USA ont ouvertement contredit Moïse Katumbi, en révélant au public la véritable face de cet ancien militaire américain, Lewis Darryl, aujourd’hui en état d’arrestation, comme le conseiller en matière de sécurité de M. Katumbi, alors que ce dernier a, pendant plusieurs jours, balbutié en prétendant d’abord ne pas connaître ces anciens militaires américains, avant d’en rejeter la responsabilité à son propre garde du corps Mwashila Frank, présenté comme « Patron » de la société de gardiennage Pomba One Sécurité, sous la couverture de laquelle des invitations ont été adressées à ces mercenaires.

Cela dans le but de leur faciliter les formalités consulaires pour l’obtention de visa, mais aussi permettre leur entrée à n’importe quelle frontière de notre pays comme des citoyens ordinaires et réguliers. Parce que tout ne se dit pas sur la place publique, des indiscrétions témoignent du regret dans les couloirs de l’ambassade des USA à Kinshasa où des experts, bien qu’obligés de protéger les leurs, ne regardent plus dans la même direction que Moïse Katumbi.

Seul devant la barre

Qui l’eût cru? La force est bien à la loi, disent les vielles nations. Candidat président de la République, le milliardaire français Dominique Strauss Khan, alors Directeur général en fonction de la prestigieuse institution de Breton Wood, n’avait pas rechigné à présenter sa démission de son poste pour répondre des faits lui allégués devant la justice d’abord américaine, puis celle de son pays. C’est aussi avec sérénité que Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République de France est, à ce jour, en train de faire face à la Justice française sans crier sur le toit pour sa protection. Les agitations du clan Katumbi au mandat de comparution lui adressé par le Parquet Général de Lubumbashi laisse tous les observateurs perplexes quand on sait que toute personne convoquée devant la Justice est d’abord présumée innocente.

De sources judiciaires à Lubumbashi, il revient que l’huissier de justice qui avait été dépêché à la résidence du candidat de G7 pour y déposer le mandat de comparution avait été éconduit par la garde comme un malfrat, traduisant ainsi une méconnaissance élémentaire des usages par le candidat président de la République qui s’est entouré d’une ceinture d’éléments de la Police de la Monusco, vraisemblablement pour contrarier le cours de la Justice. Ce qui est un précédent malheureux pour un homme ambitieux de diriger un immense pays continent comme la République Démocratique du Congo.

Entre la Justice et la rébellion

Moïse Katumbi qui se dit pacifiste, voudrait encore se mettre la corde au cou devant la justice qui, pourtant, est réputée, partout au monde comme le dernier rempart, du moins le recours ultime, et nage entre la justice et la rébellion. Des nouvelles en provenance du Katanga promettent l’hécatombe demain lundi aux magistrats instructeurs du dossier Katumbi dont les proches ont procédé à une forte mobilisation des jeunes gens recrutés au sein des sanguinaires milices de triste mémoire, du genre « cent pour cent » ou Junafec/Kyungu pour une expédition punitive à l’endroit de la Cour au cas où la justice décidait du maintien de leur leader, ou pour l’acclamer et le raccompagner en héros sur son chemin de retour à la maison.

Pour plus d’un observateurs avisés, ces officines de la mort, constituées de caciques qui ont tout gagné de la main de Joseph Kabila avant de lui cracher dans la main, envoient Katumbi tout droit dans l’abîme. L’on ne badine pas avec la loi, tout le monde est égal devant elle, et au clan Moïse Katumbi de l’intérioriser. Bien d’interrogation fusent encore de différents bords pour savoir où est-ce que le président Moïse Katumbi a dissimulé les autres mercenaires, collègues à Lewis Darryl arrêté, alors que ces derniers avaient bel et bien accompagné le président du TP Mazembe le 24 avril à sa manifestation politique de la Kenya à Lubumbashi, en témoignent plusieurs photos prises par son propre entourage.

Les a-t-il mises à l’abri pour surprendre le moment venu? Telle est une autre question qui hante les esprits, tant il est connu que ces fugitifs logeaient jusqu’avant leur mystérieuse disparition dans les résidences du président de TP Mazembe. La vérité a, certes, la peau dure, Moïse Katumbi seul devant la barre, doit dire où sont passés les six autres mercenaires sur les 7 qu’il avait hébergés.

Quand la Monusco lâche la mise

Que de bonne ou mauvaise nouvelles? C’est selon. Pris entre la peur et la panique, Katumbi qui prend des évidences pour du montage s’est enfermé dans son propre piège en induisant, en recourant encore une fois de plus, à des superflus qui ont coûté au commandant en poste de la Police de la Monusco à Lubumbashi.

M. Stéphane Dujarrik, porte-parole de Ban Ki Moon a, de New York, déclaré que l’ONU, et partant la Monusco, n’avait pas de mandat précis pour établir une protection rapprochée des hommes politiques. Par ce fait Ban Ki Moon a ordonné la relève de ce commandant de Police de la Monusco que le clan Katumbi a réussi à apprivoiser jusqu’à leur faire violer les sacro saints principes des Nations-Unies …

 L’Avenir