Cri d’alarme de la population de Katanga en Territoire de Lubero.

Les habitants des villages Katanga, Sopakili et Maiba situés à l’Ouest du Territoire de Lubero lancent un cri d’alarme à l’endroit de l’Exécutif provincial du Nord-Kivu suite aux multiples cas de tracasseries dont ils sont victimes de la part des miliciens Mai-Mai retranchées dans cette zone entendue sur le secteur des Bapère et la chefferie des Baswagha, à l’extrême-ouest de la ville de Butembo, ont relaté à l’ACP ce mardi les victimes accueillies à Butembo fuyant ces exactions.

Selon les victimes, le dernier cas en date est celui des miliciens revendiquant appartenir à la faction de Nduma Défense of Congo ont procédé le samedi dernier à un contrôle systématique des jetons dans les villages environnants pour la période allant de décembre 2016 à avril 2017. Toute personne dépourvue d’un jeton était soumis au paiement d’une amende forfaitaire de 100.000 FC après avoir reçu des coups  de fouets. 

Ces jetons dits « efforts de guerre » sont perçus auprès des personnes adultes en raison de mille francs congolais le mois. Les taxes illégales sont accompagnées d’autres liées à la circulation variant entre 10 et 20 mille francs congolais selon qu’il s’agit d’un piéton, d’un cycliste ou un automobiliste. 

Dans le Groupement Mangia, cet activisme des Mai-Mai a des effets néfastes au bon fonctionnement de certaines écoles dans cette partie du Territoire de Lubero. Les Chefs d’établissements scolaires et enseignants sont sous menaces de ces inciviques qui les accusent d’avoir détourné leurs collations pour la garde des centres d’enrôlement. 

La population vivant dans ces zones lance ainsi un cri d’alarme à l’Exécutif tant territorial que provincial pour un déploiement urgent des FARDC en vue de traquer ces miliciens d’autant plus que les répercutions négatives sont déjà palpables sur les habitants des contrées concernées.

La société civile du Groupement de la contrée pense quant à elle qu’il faille privilégier le dialogue avec ces fils égarés qui insécurisent les territoires de Lubero et Beni car, dit-elle, au vu de ce qui se passe sur terrain, la situation risque de se muer en un conflit communautaire.

ACP/Saambili/kms