La République Démocratique du Congo s’est engagée sur la voie du développement. Il passe par le rapprochement de l’administration aux administrés et la taille des provinces impose le découpage. En effet, plus de 30 ans, la première expérience était celle du Grand Kivu qui a fait naître trois province à savoir le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema. Hier cependant, à la Vice-primature en charge de l’Intérieur, sécurité nationale, Evariste Boshab a réuni au tour de lui les gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces au cours d’une séance de travail, dans son cabinet.
Le parton de la territoriale a mis sur la table de travail la dernière circulaire qui supprimait les cités et les districts actuels qui deviennent des provinces par la loi promulguée par le Chef de l’Etat portant modalité d’installation et de programmation des nouvelles provinces. Cette suppression concerne également leurs animateurs, conformément à la Constitution de la République Démocratique du Congo.
Cette séance de travail avait pour toile de fond, le partage autour des modalités pratiques de la mise en œuvre de cette décision, mais aussi évaluer les grands défis à relever par rapport au nouveau fonctionnement de ces entités.
Du découpage territorial
Il ne s’agit pas du fédéralisme que d’aucuns confondent, mais plutôt d’une décentralisation dans un système unitaire. La question du découpage a été saluée à l’unanimité et les gouverneurs des provinces, puisque constitutionnelle. Au sortir de la séance de travail qui a duré plusieurs heures, le porte-parole des Gouverneurs, Julien Paluku s’est dit confiant dans le processus de découpage car, la Constitution de la République prévoit 25 provinces, y compris la Ville de Kinshasa. Il n’appartient donc pas aux gouverneurs de remettre en cause la décision et les dispositions constitutionnelles.
« C’est tout à fait normal quand les Gouverneurs des provinces sont à Kinshasa qu’ils parlent de la République, parce que l’intérieur fait partie de ce qui fait respirer la République. Comme vous le savez, il y a quelque temps le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur a fiat sortir une note circulaire qui supprimait les districts et les animateurs, les cités et les animateurs. Vous le savez que se sont les entités dans le temps qui géraient les grandes populations qui allaient jusqu’à un million d’habitants. Nous sommes venus échanger avec le Vice-Premier ministre de la manière dont cela sera exécuter, les mesures d’application parce que les cités comme les districts étaient des entités déconcentrées qui avaient été supprimées par la Constitution de 2006 qui fonctionnaient jusqu’en 2015 », a dit Julien Paluku à la presse.
Il faut dire que la séance de travail consistait également à définir ensemble les modalités pratiques de la mise en œuvre de la note circulaire, mais également évaluer ensemble les défis à relever par rapport à ce nouveau fonctionnement qui va devoir avoir lieu au niveau de la République…il en va de la survie de la République et de ses populations qu’on ne va pas laisser sans structures efficaces de leur gestion. « L’important ce que le Vice-premier ministre et tous les gouverneurs nous puissions arriver à un résultat de voir les entités être gérées sans beaucoup de heurts », a indiqué le Gouverneur de la province du Nord-Kivu et porte-parole des Gouverneurs.
Par ailleurs, ce processus a commencé depuis 2006 car, les pays comme l’Italie, la France sont dans la décentralisation depuis 25 à 30 ans. Mais en ce qui concerne la RD Congo, les Congolais doivent mette à l’esprit qu’on ne décentralise pas en une année, ou deux ans. Sinon, même pendant 10 ans, les Gouverneurs continueront à réfléchir avec leur ministère de tutelle pour voir le modèle de la décentralisation qui sera adapté aux réalités congolaises.
En sus, la population congolaise dans son ensemble doit considérer que le pays se gère sous un format que tout le monde a adopté en 2006. Par voie de conséquence, ce qui se passe aujourd’hui n’est pas la volonté ni des gouverneurs, ni du Vice-premier ministre Evariste Boshab, ni celui du Président de la République, mais c’est la volonté du peuple congolais qui a estimé qu’il fallait adopter ce modèle. « Donc, nous devons ensemble y aller, lorsque nous serons butés à des problèmes, nous devrions à un moment nous arrêter pour évaluer, voir ce que nous devons rectifier par rapport au modèle que nous même nous avions choisi », a mentionné Julien Paluku.
(Pius Romain Rolland)