Dialogue : la communauté internationale isole l’opposition anti-dialogue

ONU, UA, UE et OIF sont unanimes : l’unique voie qui sortirait le pays de l’impasse reste le dialogue. Des discussions qui doivent bénéficier en plus de la facilitation d’Edem Kodjo. Voilà une recommandation qui brise le rêve d’une certaine opposition qui se retrouve isolée dans ses plans va-t-en guerre.

ONUAu moment où à Kinshasa toute l’opposition se distraie dans des mouvements ‘’ville morte’’, qui du reste s’est avérée un fiasco patent le mardi 16 février 2016, quatre partenaires de la Rdc, décideurs du monde compris, à savoir l’Union africaine (UA), les Nations-Unies (NU), l’Union européenne (UE) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) renvoient les parties congolaises au dialogue en vue de l’organisation de ces élections et appuient le travail du facilitateur Edem Kodjo que ladite opposition regardait encore avec dédain.

Cette réponse du berger à la bergère venue de ceux sur qui certains misaient pour se frayer à la va-vite un passage aux destinées de la République devrait interpeller plus d’une conscience. Lorsque l’on se fourvoie dans des activités de désobéissances civiques, sans regarder en face les impératifs électoraux, passant par le dialogue national, soutenu de toute la communauté internationale, l’opposition s’enlise dans un passe-temps avant de crier bientôt au scandale et à la triche.

Quatre paragraphes ont suffi pour inculquer à la classe politique à la peau dure des leçons censées apporter une solution durable à la Rd Congo, décidément engagée sur la voie des élections.   Dans un communiqué conjoint, ci-annexé, l’Union africaine (UA), les Nations-Unies (NU), l’Union européenne (UE) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui disent suivre avec attention la situation en République démocratique du Congo, particulièrement dans la perspective desdites élections, viennent de monter au créneau. Les quatre organisations, en partenaires de la Rdc, soulignent l’importance cruciale que revêtent ces scrutins, dont le déroulement dans les conditions requises de paix, de transparence de régularité, et à bonne date, contribuera grandement à la consolidation des progrès enregistrés par la RDC depuis plus d’une décennie.

Un partenariat en faveur de Kabila

Cette nouvelle devra interpeller plus d’un. Lorsque l’on se présente en partenaire, on n’impose pas son point de vue. Donc, les quatre reconnaissent la souveraineté de la Rd Congo, sans lui intimer un ordre quelconque. D’autre part, lorsque l’UA, l’UE, l’ONU et l’OIF font allusion à la consolidation des progrès enregistrés par la RDC depuis plus d’une décennie, c’est à Joseph Kabila qu’elles doivent une fière chandelle. C’est lui qui est aux affaires depuis cette date ; c’est lui aussi qui a engagé le pays sur la voie de la modernisation,…les partenaires semblent reconnaitre, sans l’avouer, que Kabila a un bilan à défendre.

Et lorsque l’on parle du déroulement des élections dans les conditions requises de paix, de transparence de régularité, et à bonne date, cela s’avère lié à un préalable : le dialogue. C’est le lieu de rappeler que celui-ci est une voie royale, mieux un arbre à palabre africain, pour concilier les vues de ceux qui sont qui connaissent les arcanes du pouvoir, face à ceux qui voudraient aussi y accéder un jour. C’est pour cette raison certes, qu’elles demandent instamment aux acteurs politiques congolais de ne ménager aucun effort, sans oublier la Constitution, pour assurer la tenue réussie des élections, préserver la paix et approfondir la démocratie, y compris à travers un processus politique. A cette question, que d’encres et salive n’ont pas coulé à mouiller les lèvres et à caresser la bête dans le sens du poil !

Les quatre organisations soulignent à cet effet l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre les acteurs politiques dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit, peut-on retenir en fin du deuxième paragraphe.

Tous chez Edem Kodjo

Dans ce contexte, les quatre organisations partenaires, se référant à la désignation par l’UA d’un Envoyé spécial, en la personne de M. Edem Kodjo, pour entreprendre des consultations sur le dialogue politique envisagé en RDC, exhortent l’ensemble des acteurs politiques congolais à lui apporter leur entière coopération. Ce n’est pas hasardeux de rappeler qu’en cette matière qui relève d’une pure diplomatie, Mme Kosazana Dlamini Zuma, Présidente de l’Union africaine, ait joui de la complicité des autres avant que le Togolais ne soit affecté à cette tâche. Renier Kodjo, c’est renier les fondamentaux qui s’invitent et chercher l’avènement des esprits, mieux que des hommes, pour accompagner cette Rdc vieille de bientôt 56 ans dans le mur.

C’est martelant sur ledit diplomate que les quatre rappellent que la décision prise par l’UA et les efforts que déploie cet Envoyé spécial sur le terrain s’inscrivent dans le cadre des instruments pertinents de l’UA, y compris la Charte africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance. Une leçon à bien assimiler par tous les parvenus. Les acteurs politiques congolais sont ici invités à apporter leur « entière coopération » à l’envoyé spécial de l’Union africaine Edem Kodjo. Ce message s’adresse particulièrement à ceux qui dans l’opposition, n’ont pas voulu rencontrer M. Kodjo : la Dynamique de l’opposition, le G7, voire l’Udps d’Etienne Tshisekedi qui, après avoir rencontré Edem Kodjo, dit refuser le dialogue tel que convoqué par le Président Joseph Kabila.

Enfin, Les quatre organisations partenaires s’engagent à coordonner étroitement leurs efforts en RDC, dans le respect de leurs principes et valeurs, notamment en ce qui concerne la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit, pour paraphraser la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

Emmanuel Badibanga/L’Avenir