Dialogue, paix et élections : Kabila égal à lui-même

Depuis qu’il préside aux destinés de la Rdc, ce pays-continent, le président de la République Joseph Kabila a fait face à des situations qui, chaque fois suscitent de l’expectative des observateurs qui se demandent toujours s’il va s’en sortir.

Une fois de plus, Joseph Kabila Kabange a su donner la preuve de sa détermination dans toutes ses entreprises, de son sens de l’écoute et de sa force de proposition pour asseoir ce qui lui est le plus cher : la paix, socle du développement et de l’émergence de la République Démocratique du Congo. Depuis qu’il préside aux destinées de ce pays-continent, le Chef de l’Etat fait face à des situations qui, chaque fois, suscitent de l’expectative des observateurs qui se demandent toujours s’il va s’en sortir. On l’a vu à son accession à la magistrature suprême lorsque,-jeune en âge et en politique, personne ne lui donnait la moindre chance de sauver une RDC qui était plus qu’à la dérive, il y est parvenu, au nom de la paix, jusqu’à partager son pouvoir avec les différentes rebellions et conduire le pays à ses premières élections d’un Etat indépendant.

On l’a vu ensuite à l’époque des rebellions et agressions successives qui sont arrivées jusqu’á menacer la RDC dans ses fondements en tant que Nation et Etat Souverain. Face aux revers de l’armée nationale au profit des forces négatives coalisées, personne ne lui donnait la chance de rétablir la paix et préserver le pays de tous les plans de sa balkanisation. Ici encore, Kabila s’est mis à l’écoute du Congo profond en se déplaçant personnellement jusqu’à la lisière des lignes de front. Résultat, l’opération « pomme orange » est venue déjouer tous les pronostics.

Au sortir des élections de 2011, la RDC s’était installée dans une sorte d’équilibre instable, assaillie de part et d’autres, par les assauts des candidats malheureux et des puissances financières et diplomatiques internationales qui ne cherchaient qu’à faire main basse sur la RDC. Pendant quatre ans, le pays a vécu une tension politique larvée et parfois sanglante, ponctuée des résurgences des mouvements armés téméraires qui ont eu à semer la désolation.

A l’orée des élections de 2015-2016, cette tension a atteint son paroxysme, imposant ainsi la nécessité d’une réaction pour sauver la Nation en péril. Cette fois encore, tous les regards étaient tournés vers Joseph Kabila, celui-là même qui était présenté à la fois comme l’agent causal du pogrom qui se profilait à l’horizon et comme celui de qui l’on attendait qu’il s’assume en tant que Garant de la Nation.

Et cette fois-ci encore, grâce à sa triptyque d’action « observer – écouter-proposer », Joseph Kabila est parvenu à fédérer les aspirations les plus profondes de la grande majorité des Congolais pour parvenir à asseoir la voie royale pour la préservation de la paix dans le processus électoral. 

Ainsi donc, d’un bout à l’autre de la démarche pour des élections apaisées, le Chef de l’Etat s’est montré ouvert et rassembleur en sa qualité de Garant de la Nation face à des radicaux de l’opposition prêts à brûler la case Congo avec le concours de partenaires extérieurs si changeants qu’ils ont versé dans ce qui n’est pas loin d’une subversion.

Observer, Ecouter, Proposer

Réclamée à cor et à cri par une frange de l’opposition et de la société civile depuis 2012-2013, et vivement recommandée par la communauté internationale et la très sourcilleuse église catholique, le dialogue national pour des élections apaisées prend corps. En deux actes, Joseph Kabila Kabange, Président de la République et Garant de la Nation, a fait droit à son statut de Garant de la Nation.

D’abord l’annonce du forum en date du 28 novembre 2015. Et pas que l’annonce du dialogue seulement. Dans son message à la Nation, le Chef de l’Etat a fait le tour de la question en peignant la situation générale relative au processus électoral avant de revenir sur la demande faite, pour ce faire, par le peuple congolais.

Il est, ensuite, revenu sur les consultations qu’il a menées en réponse à cette demande du peuple congolais avant de faire La synthèse des différents cahiers de charge qu’il a reçus aussi bien des acteurs politiques que de ceux de la société civile, des confession religieuse, de la jeunesse estudiantine, mais également de ses échanges avec le corps diplomatique. Evoquant, à ce propos des sujets sur lesquels des divergences profondes d’opinions apparaissent sur la scène nationale au point de menacer l’unité et la stabilité du pays, il a énuméré ces points qui sont :

–    Le fichier électoral

–    Le calendrier électoral

–    La sécurisation des élections

–    Le financement des élections et

–    Le rôle des partenaires extérieurs

Joseph Kabila a, enfin, proposé des pistes de réflexions qui peuvent permettre de surmonter certains obstacles qui se dressent, non pas seulement quant à la tenue effective des élections, mais aussi, et surtout, à la tenue des élections apaisées. C’est le cas, notamment, du mode de scrutin dont il a proposé la formule des grands électeurs pour contourner la difficulté du budget estimé aujourd’hui à plus de USD 1 milliard.

Ensuite la convocation du dialogue proprement dit à travers une ordonnance présidentielle. Dans ce document, le Chef de l’Etat balise, non pas seulement les modalités pratiques de préparation du dialogue, mais marque aussi des ouvertures par rapport à certaines exigences d’une frange de l’opposition et de la société civile pour leur participation au dialogue. C’est le cas, notamment, du facilitateur international tant réclamé et pour lequel le Président Kabila avait préalablement adressé quatre (4) propositions des personnalités pouvant accomplir cette tâche.

Par la même occasion, Joseph Kabila marquait une ouverture par rapport aux appels de la communauté internationale et la même frange de l’opposition et de la société civil le dialogue se tiendra, entre autres, sur pied de l’Accord-cadre d’Addis-Ababa qui est complété par la Résolution 2098.

Le Vif du Congo