En réaction au message de l’UA, l’ONU, de l’UE et de l’OIF

Le flou artistique du communiqué du G7

* Réagissant au communiqué de l’Union africaine (UA), des Nations Unies (NU), de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Groupe des 7 partis politiques (G7) aux abois, entretient un flou artistique. Pendant qu’il accepte la facilitation d’Edem Kodjo, il demande en même temps des négociations directes entre acteurs politiques, donc en secret et au mépris du peuple congolais

*A bien scruter de près le communiqué du G7, il reste évasif et ne sait pas à quel saint se vouer. Et pourtant, soit l’on accepte le dialogue tel que convoqué par le Président de la République, soit on le refuse, en assumant toutes les conséquences possibles. Et ce, pendant que les quatre organisations soulignent l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre les acteurs politiques dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit.

Le dernier communiqué du Groupe des 7 partis politiques (G7), en réaction au communiqué non laconique des quatre organisations internationales, en l’occurrence l’Union Africaine (UA), les Nations Unies (NU), l’Union Européenne (UE) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale qui n’a pas manqué d’en déceler quelques contre-vérités.

En effet, les quatre organisations internationales ont souligné l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre les acteurs politiques dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit. Elles ont aussi exhorté l’ensemble des acteurs politiques congolais à apporter leur entière coopération à Edem Kodjo, l’envoyé spécial de l’UA.

Tous les observateurs conviennent que toute la communauté internationale, réunie dans ses prestigieux compartiments, est pour le dialogue en République démocratique du Congo et son communiqué constitue une réponse globale à tous les acteurs politiques qui prétendaient attendre l’ONU se prononcer sur la matière pour obtenir la feuille de route.

Comme on peut bien se rendre compte, ces quatre organisations internationales ont mis fin aux velléités de certains partis politiques, notamment l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui ne jurait que sur un dialogue convoqué par Ban Ki-Moon et sous la facilitation internationale.

A ce jour, aucun prétexte ne pourrait justifier une moindre opposition à la tenue du dialogue pour la recherche d’un consensus autour des questions pourtant déjà bien identifiés. Les électeurs, qui sont la masse populaire sont bien avisés que quiconque est contre le dialogue sera bien le bourreau qu’il faille, le moment venu sanctionner négativement à travers les urnes. Désormais, les yeux restent rivés sur Edem Kodjo, l’Envoyé spécial de l’UA, celui qui doit entreprendre des consultations sur le dialogue politique envisagé en Rd Congo. Ce dernier, récusé par les uns et contesté par les autres, tous de tendances d’opposition.

Le flou artistique du G7

Dans le communiqué du G7 dont il est question, non seulement il note que les quatre organisations internationales soulignent l’importance du dialogue entre acteurs politiques devant aboutir à un accord entre eux dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit pour la tenue réussie des élections, il souscrit également à l’idée des négociations directes entre acteurs politiques, plutôt qu’à celle du dialogue soutenu par le Président de la République.

C’est ici qu’apparait ce flou artistique entretenu par le G7 qui, semble-t-il, ne sait plus à quel saint se vouer. Sinon, comment souscrire à l’idée du dialogue et exiger en même temps des négociations directes entre acteurs politiques au mépris du peuple congolais ? Telle idée ne passera plus et les ténors du G7 doivent savoir qu’il n’y aura plus de négociations directes sans l’implication du peuple congolais.

C’est ici le lieu d’indiquer que le G7 qui a quitté le bateau de la MP sous prétexte que celle-ci avait l’intention de violer la constitution, souligne, au paragraphe 4 de leur communiqué : « Les élections devront être organisées sous la responsabilité d’un Président intérimaire et dans un délai de dépassant pas 120 jours conformément aux dispositions des articles 75 et 76 de la Constitution du 18 février 2006 ». L’opinion nationale est en droit de savoir d’où le G7 tire cette sauce amère, d’autant qu’il fait fi de l’article 70 alinéa 2 de la constitution. En réalité, c’est ce groupe qui viole la constitution en proposant un président intérimaire.

Non à l’escroquerie du G7

Il sied de souligner que c’est le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange qui, lors de son discours sur l’état de la Nation le 14 décembre 2015, s’était engagé sur la voie du dialogue politique national inclusif. A l’en croire, la mise en place en cours, du Comité Préparatoire et celle prochaine de la facilitation internationale, permettront à brève échéance, le démarrage effectif dudit dialogue, avec pour objectif de trouver des solutions consensuelles aux questions majeures qui minent le processus électoral. Et cela permettrait, du fait même, d’ouvrir la voie à des élections crédibles et apaisées.

A ce sujet, la balle est dans le camp d’Edem Kodjo, le facilitateur qui devra présenter ses conclusions. Et c’est par la suite que le Président de la République rendra public le comité préparatoire qui doit comprendre, en son sein, non seulement les membres de l’actuelle Majorité Présidentielle au pouvoir, mais aussi ceux de l’Opposition et de la Société civile.

A l’occasion, Joseph Kabila avait encouragé vivement les Congolaises et Congolais à tirer avantage de notre tradition séculaire du dialogue comme mode de règlement des divergences politiques et sociales. Car, a souligné le Chef de l’Etat, ce n’est pas par la violence que nous réglerons nos divergences. Ce n’est pas non plus des Nations Unies, de l’Orient ou de l’Occident que viendront les solutions à nos problèmes, mais plutôt de nous-mêmes. Et par le dialogue entre Congolaises et Congolais, mus par la fibre patriotique, et inspirés par l’appel à l’auto-détermination et à l’auto-prise en charge, toujours d’actualité, de nos deux héros nationaux, Patrice Emery Lumumba et M’zée Laurent Désiré Kabila, avoue-t-il.

(JMNK)