La deuxième conférence des ministres des pays de l’Afrique centrale de la justice en charge de la prévention des catastrophes, conférence qui vient de se tenir en RDC, a vu intervenir le vice-Premier ministre et ministre congolais de l’Intérieur et Sécurité, le ci-devant ministre Evariste Boshab qui s’est prononcé pour la création d’une agence africaine de préventions des dits risques des catastrophes.
La deuxième conférence des ministres d’Afrique centrale en charge de la gestion des catastrophes s’est clôturée le vendredi dernier à Kinshasa. Evariste Boshab, le patron de la territoriale qui a procédé à l’ouverture des travaux le vendredi dans les avant-midi, les a ainsi clôturés le même jour dans la soirée. Plus de 12 pays membres de la CEEAC ont pris part active à la 2ième session de la Conférence ministérielle Afrique centrale sur les risques et réduction des catastrophes (RRC), dont le thème : « Appropriation et engagement dans la mise en œuvre du cadre de Sendaï sur la RRC en Afrique centrale ».
Au cours de son allocution, le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a souligné qu’après l’adoption par les représentants de 168 Etats et Gouvernements membres des Nations Unies à Sendaï, au Japon en mars 2015, le cadre d’action de Sendaï 2015-2030, remplaçant le cadre d’action de Hyogo 2005-2015, permet aux africaines de l’Afrique, en général et l’Afrique centrale en particulier, de s’interroger sur ce que doit être la conduite du secteur de la prévention et de la réponse aux catastrophes dans leur espace commun, conformément au cadre de Sandaï post 2015.
« Au niveau global, l’année 2015 aura été celle où la communauté des nations s’est fixée les plus grandes orientations stratégiques en ce qui concerne l’avenir de la planification économique et sociale de la vie de l’humanité. Le cadre stratégique global de Sendaï 2015-2030 a mis en exergue les liens entre les risques des catastrophes l’adaptation au changement climatique et le développement durable », a-t-il dit.
Ceci dit, il a relevé le fait que ces assises s’ouvrent à la veille du Sommet de Paris qui se tiendra du 30 novembre au11 décembre prochain à Paris, où il est prévu l’organisation d’une Conférence mondiale sur le climat ( communément connue sous le nom de COP 2) dont l’impact sur l’avenir de la gestion des risques globaux et environnementaux, en général, et des risques climatiques, en particulier, sera très déterminante dans la construction de la résilience des Etats et des populations au regard des défis auxquels l’humanité est confrontée. Il a saisi l’occasion d’inviter tous ses collègues ministres d’Afrique centrale à examiner minutieusement les conclusions des travaux de leurs experts, en vue de produire un outil de plaidoyer devant contribuer au renversement de la tendance qui contraint l’Afrique à résorber le poids de la pollution des autres pays et obtenir l’application du principe « pollueur-payeur ».
Et d’ajouter que la tenue de ces différents événements à visée stratégiques organisés au niveau global ne devrait pas dispenser les Etats africains de réfléchir sur les impacts de leur cadrage et de leur retentissement sur la situation générale et spécifique de la sous-région. C’est à juste titre que le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur a contextualisé la préoccupation des africains en ces termes : « Le contexte particulier de l’Afrique centrale nous invite à procéder de manière rigoureuse à l’évaluation des risques dans notre sous-région, préalable à toute définition de stratégies de réponse et de mise en place des mécanismes de prévention pour envisager de façon sereine un décollage vers l’application des résolutions du cadre de Sendaï 2015-2030 », a indiqué le parton de la territoriale.
Aux termes de ces travaux, E. Boshab a remercié au nom du Gouvernement de la République les experts et participants qui ont contribué efficacement et avec dévouement à mener à bon port ces travaux. « Grâce à vous, nous avons pu franchir au niveau sous régionale une nouvelle étape dans le rapprochement de nos politiques à la coordination de nos activités et articulation de nos méthodes. Nous pouvons nous interroger légitimement de ce qui va nous rester de cette rencontre », a dit le Vice-Premier ministre, qui prend acte des différentes recommandations formulées au cours de ces travaux.
L’une des recommandations est l’accent mis particulièrement à la nécessité de promouvoir les activités de renforcement des capacités dans le domaine de réduction des risques des catastrophes au sein des Etats respectifs et dans les communautés et dont le couronnement serait la constitution d’une équipe d’experts à compétence régionale d’intervention ; les échanges d’expérience entre les différents Etats de la sous-région. Ceci aboutira à la création d’une agence commune de gestion de catastrophe qui va prendre en compte les aspects de la réponse de la prévention, conformément aux résolutions du cadre de Sendaï 2015-2030, dans le but d’améliorer l’efficacité des institutions s’occupant de la gestion des questions liées aux risques des catastrophes.
Pius Romain Rolland/L’Avenir