La justice équitable a été recommandée aux employeurs envers les travailleurs par l’Autorité provinciale ce mercredi à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, à l’occasion de la célébration du 142e anniversaire des droits des travailleurs
» Nous exigeons une justice équitable à tous les citoyens congolais, travail égal, salaire égal « , a souligné le Vice-gouverneur, le Commissaire divisionnaire, Jean Romuald Ekuka Lipopo, peu avant la réception du cahier des charges de l’intersyndicale provinciale du Nord-Kivu.
« Je vous exhorte à travailler et à aller de l’avant. L’Etat va améliorer les conditions des travailleurs et la guerre va prendre fin, et nous pourrions fêter ces journées comme il en était question à l’époque de l’ancien Zaïre. Il faut accompagner le Chef de l’Etat, car une seule main ne lave pas tout le corps », a recommandé le Vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu.
A titre illustratif, pointé du doigt, les sociétés de gardiennage qui signent avec leurs clients de contrats faramineux qui contrastent avec des payements des miettes aux travailleurs, pourtant exposés à tous les dangers.
Peu avant la remise le cahier des charges contenant leurs revendications entre autres, la sécurité au travail, le salaire adéquat, et la subvention des syndicats, le président provincial de l’intersyndicale au Nord-Kivu,
Jean Louis Batasema, a fait observer une minute de silence en mémoire des travailleurs morts depuis le début de l’agression rwandaise sans oublier le secrétaire provincial interprofessionnel, Tchernozem Kambale Lwanga.
Le retour de la paix, principale revendication des partenaires du travail
Pour lui, la peur est la caractéristique du travailleur de Goma, au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique Congo, où les conditions de travail devenues insupportables et l’espérance de vie passe à 48 heures.
» La paix et la sécurité, des réalités irremplaçables en RDC. A Goma, les travailleurs vivent la peur au ventre, les conditions du travail deviennent insupportables et l’espérance de vie devient moins de 48 heures », a déclaré le président de l’inter syndicale provinciale au Nord-Kivu.
Il a fustigé le mauvais traitement salarial que font certaines entreprises au mépris de prescrit de la loi congolaise.
La fédération des entreprises du Congo, FEC, représentée par M. Philippe Lubundu, a pour sa part, « plaidé pour le retour rapide de la paix et la sécurité au Nord-Kivu en vue de sécuriser les emplois qui s’alignent dans la logique de l’amélioration des conditions de travail et salariales »
Le chef de division provinciale de l’Emploi et du travail, Balthazar Kasereka Kamaliro, avait au paravent reconnu que les travailleurs célèbrent la journée dédiée au travail, dans une conjoncture économique marquée par les méfaits de la persistance des conflits armés qui gangrènent sérieusement la partie Est du pays pendant trois décennies.
» Cette situation a des conséquences énormes dans le monde du travail, telles que de perte des emplois due à la fermeture d’un bon nombre d’entreprises, licenciement massif de travailleurs suite à la diminution d’activités économiques dans les entreprises au Nord-Kivu ».
Aucune cérémonie publique n’a été organisée à Goma à l’occasion de la commémoration de cette 142e journée de défenses des droits des travailleurs. La sale polyvalente Full Gospel a ainsi servi de cadre à une séance d’allocutions qui a culminé par la remise d’un cahier des charges contenant les principales revendications des travailleurs du Nord-Kivu. ACP/Babunga/KMS