« A ce jour, nous avons zéro tué à Beni par rapport aux massacres qui s’opéraient », se réjouit le général Fall Sikabwe, commandant de la 34e région militaire et des opérations Sokola 1 Sud. Dans une interview exclusive accordée mardi 18 avril à Radio Okapi, il indique que la situation sécuritaire dans les territoires de Beni et Lubero est « globalement calme et sous le contrôle des Forces armées de la RDC ».
« Je pense que depuis le 9 octobre 2016 jusqu’à ce jour, on n’a plus connu des tueries à Beni et ses environs. Nous pouvons dire que quelque chose a été faite », note le général Fall Sikabwe.
Il indique que cette maitrise de la situation est notamment due « au bouclier mis en place avec les partenaires des FARDC ».
« La situation est largement sous contrôle de ce côté-là », assure le commandant de la 34e région militaire des opérations Sukola 1 sud.
Les territoires de Beni et Luberon ont été le théâtre de tueries depuis 2014. Human Right Watch a noté pas moins de 680 civils tués dans 120 attaques perpétrées par des « combattants non identifiés » dans cette zone du nord de la province du Nord-Kivu. Les auteurs de ces attaques utilisent souvent des armes blanches pour opérer. Faisant le bilan de la province en 2016, le gouverneur du Nord-Kivu ne s’était pas empêché de parler « d’une année sanglante ».
Depuis quelques jours, des menaces d’attaque de la ville de Butembo sont rapportés. Des témoins renseignent que des tracts ont même été ramassés dans les rues des villes de Beni et de Butembo.
A ce sujet, le général Fall Sikabwe apaise la population et affirme qu’il n’en est rien.
« La ville de Butembo par exemple ou à l’extérieur de Butembo a un contingent suffisamment costaud pour faire face à toute menace », apaise-t-il.
Quant au pullulement de petits groupes Maï-Maï, le général Fall Sikabwe précise que l’armée est « concentrée » sur cette question.
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